samedi 31 décembre 2011

J'ai été voir... Filmography 2011



Pour finir 2011 en beauté... une retrospective en six minutes des films de l'année: http://www.youtube.com/watch?v=QgTsQW9tyHg

(merci Panchi...)


"Le cinéma, c'est comme l'amour, quand c'est bien, c'est formidable, et quand c'est pas bien, c'est pas mal quand même" - Georges Cukor

Que 2012 soit belle!



mercredi 28 décembre 2011

J'ai été voir... Shame


Shame est le genre de film qui vous met mal à l'aise. Dans la plupart des films, les images qui dérangent (notamment les scènes de sexe, les scènes de violence) sont montrées juste ce qu'il faut pour s'en faire une idée mais pas trop pour ne pas gêner.
Dans Shame, le réalisateur Steve McQueen (aucun lien) ne ménage personne, et encore moins ses spectateurs. 
J'avais beau être prévenue et je ne pense pas être particulièrement pudibonde, j'ai parfois détourné les yeux en me disant que ça allait un peu loin. Et pourtant, on n'a pas vraiment l'impression d'être voyeur. On est mal parce que le personnage est mal, pas parce que la scène à laquelle on est forcé d'assister est vulgaire.

Brandon (Michaël Fassbender) souffre d'une addiction au sexe. A côté de ça, il a tout pour réussir: un boulot, de l'argent, etc. Quand sa soeur un peu paumée (Carey Mulligan) débarque chez lui, il est obligé de faire face à son problème.

Comme dans Drive, j'ai d'abord été séduite par la ville filmée la nuit. Shame se passe à New York et on en parcourt les ruelles et les avenues. Cela donne une atmosphère à la fois dangereuse et tragique au film. 
Car quand Brandon parcourt New York la nuit, il fuit. Et ses démons ont tendance à courir plus vite que lui et à le rattraper...

Je n'avais pas vraiment de souvenir de Michaël Fassbender qui a pourtant joué dans Inglorious Basterds. Certains l'auront vu dans X-Men: Le Commencement dans lequel il interprète Magneto jeune. 
Il est ici tout en retenue et en souffrance. C'est rare de se faire cette réflexion mais on sent qu'il est sur la même longueur d'onde que son réalisateur pour faire passer le message du film. 
A noter qu'il a reçu le prix de meilleur acteur à la Mostra de Venise pour ce rôle. Et qu'il est en ce moment à l'affiche de A Dangerous Method que je prévois d'aller voir très vite.

Carey Mulligan est Sissy, la petite soeur plutôt perdue qui vient chercher de l'aide près de son grand frère. J'avais beaucoup aimé Carey Mulligan dans An Education et plus récemment dans son petit rôle dans Drive. Dans Shame, elle est au bord du gouffre et on sent qu'à tout moment, elle peut basculer.

Shame n'est donc pas un film agréable à regarder parce qu'il vous met en face d'images et de situations qui dérangent. Mais au final, en voyant ces personnages qui vont mal, je suis sortie du cinéma en me disant - assez égoïstement - que j'allais très bien...

La petite anecdote
Steve McQueen avait déjà fait appel à Michaël Fassbender pour son premier long métrage Hunger en 2008. Et ils remettent ça pour la troisième fois pour Twelve Years A Slave qui devrait sortir en 2013. Fassbender sera alors accompagné de... Brad Pitt, qui est également producteur du film.

Infos pratiques
Shame
sorti le 7 décembre 2011 en France
réalisateur: Steve McQueen
avec: Michaël Fassbender, Carey Mulligan, James Badge Dale
Bande-annonce: http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19261921&cfilm=185457.html

lundi 19 décembre 2011

J'ai été voir... Mission Impossible: Protocole Fantôme


Quand je vais voir un film d'action, j'ai besoin que ça explose fort, que les cascades et les effets spéciaux soient réussis et qu'il y ait quelques scènes drôles.
Mission accomplie...

Tom Cruise remet le couvert pour ce 4ème volet et doit cette fois sauver le monde d'une menace nucléaire. C'est à Moscou, Dubaï et Bombay que se déroulent les nouvelles aventures de l'agent Ethan Hunt et de ses petits camarades.

Pas besoin de vous en dire plus sur l'histoire car ce n'est sûrement pas le scénario de Mission Impossible: Protocole Fantôme qui va vous convaincre d'aller le voir.

Côté cascades et explosions, on est servis. Le Kremlin ne ressort pas indemne et la tour Burj Khalifa de Dubaï sert de terrain de jeu (vertical) à la bande. Quant aux rues encombrées de Bombay, elles se prêtent très bien aux courses poursuites animées.

Petit élément désagréable: le placement produit est loin d'être subtil. Les marques sont mises en avant et les zooms sur les logos sont un peu trop nombreux (BMW en tête). Mais ça fait partie de la grosse machine commerciale qui accompagne ce type de sortie... Les pubs pour Coca Zero, les affiches partout dans le métro (Léa Seydoux toute poitrine dehors), etc...: vous n'échapperez pas à Mission Impossible.

On peut reprocher beaucoup de choses à Tom Cruise mais il est quand même très fort pour jouer les héros... Il a lui-même réalisé sans doublure la cascade qui consiste à grimper sur la tour la plus haute du monde (828m)! A mon avis, il ne devrait d'ailleurs maintenant interpréter que ce genre de rôle: des héros pour qui "mystérieux" veut dire "garder les sourcils froncés pendant tout le film".

Jeremy Renner, que l'on avait vu (et beaucoup aimé) dans The Hurt Locker, est la nouvelle recrue de cet opus. Il ne fait pas d'étincelles mais il tient son second rôle juste comme il faut.
La rumeur voudrait d'ailleurs que Mission Impossible: Protocole Fantôme soit la dernière apparition de Tom Cruise en Ethan Hunt et que Renner reprenne une nouvelle franchise dans le même goût... J'espère en tous cas qu'on le verra dans d'autres films qui lui donneront des rôles un peu plus profonds.

Simon Pegg joue Benji Dunn. Déjà présent dans le 3ème Mission Impossible, il se retrouve ici au coeur de l'action, sur le terrain. C'est lui qui apporte la touche d'humour qui fait de Mission Impossible: Protocole Fantôme un film d'action réussi.

Ces messieurs ne seront pas en reste puisque Léa Seydoux et Paula Patton sont présentes au casting et donnent de leur personne.

Mission Impossible: Protocole Fantôme est selon moi un bon film d'action pour deux raisons principales:
- j'ai sursauté aux cascades même si je savais très bien que le héros ne pouvait pas mourir
- et surtout, surtout parce que ce n'est pas un film qui se prend au sérieux...

La petite anecdote:
C'est le premier film de ce genre pour Brad Bird, le réalisateur, qui est plus connu pour ses films d'animation, notamment chez les studios Pixar: Les Indestructibles et Ratatouille entre autres.

Infos pratiques:
Mission Impossible: Protocole Fantôme
sorti le 14 décembre 2011 en France
réalisateur: Brad Bird
avec: Tom Cruise, Jeremy Renner, Simon Pegg, Paula Patton, Lea Seydoux
Bande-annonce: http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19260260&cfilm=147454.html

jeudi 15 décembre 2011

J'ai été voir... Carnage


Suite à une violente dispute entre deux enfants, leurs parents se rencontrent pour s'expliquer. Malgré les bonnes intentions affichées au départ, la situation va évidemment dégénérer et les personnages vont peu à peu dévoiler leurs vrais visages.

Carnage est une adaptation de la pièce de théâtre Le Dieu du Carnage de Yasmina Reza (qui cosigne d'ailleurs le scénario du film).
C'est donc un huis-clos: l'action se déroule dans une seule pièce et on ne quitte pas les personnages de l'heure et demi que dure le film. Cette limitation de l'espace crée de fait une proximité avec l'histoire.

Le casting est la raison n°1 pour aller voir ce film: il réunit la crème de la crème... Kate Winslet, Jodie Foster, Christoph Waltz et John C. Reilly: soit 4 Oscars (plus une nomination pour le seul des quatre qui ne l'a pas eu), 2 Golden Globe et quelques Emmys qui pourraient trôner sur le manteau de la cheminée de l'appartement new-yorkais dans lequel se déroule Carnage.
On se régale de voir ces quatre-là monter progressivement dans les tours...
Kate Winslet est une hystérique qui a quelques soucis avec son estomac.
Jodie Foster en bobo qui craque et essaie de calmer tout ce petit monde.
John C. Reilly passe d'abord pour un gentil mais se révèle finalement être froid et désabusé.
Et que Christoph Waltz est bon pour jouer les personnages détestables! Il campe là un avocat sans scrupule a qui on a constamment envie de mettre des baffes.

Polanski a réuni les quatre acteurs pendant 2 semaines avant le début du tournage pour qu'ils maîtrisent parfaitement leurs répliques et répètent ensemble, comme pour une pièce de théâtre.

Le rythme du film est soutenu et on en sort un peu lessivé. Mais la tension monte progressivement et surtout les dynamiques entre les personnages changent tout au long du film et les cartes sont redistribuées à chaque fois. Le tout étant saupoudré de scènes vraiment drôles...

Quant aux sujets abordés (sommes-nous vraiment civilisés? quelle est la part de monstre en nous?), ils peuvent tous nous toucher et le film nous pousse à nous poser ces questions. Ces thèmes ont une résonance encore plus personnelle pour Polanski et cela rend Carnage encore plus puissant.

La petite anecdote:
L'appartement dans lequel se déroule l'action de Carnage a été construit en studio à Bry-sur-Marne, en région parisienne.

Infos pratiques:
Carnage
sorti le 7 décembre 2011 en France
réalisateur: Roman Polanski
avec: Kate Winslet, Jodie Foster, Christoph Waltz, John C. Reilly
Bande-annonce: http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19245502&cfilm=183445.html

mardi 13 décembre 2011

J'ai été voir... The Lady



Ne croyez pas qu'en allant voir The Lady, vous en apprendrez beaucoup sur la Birmanie et la dictature qui régit le pays depuis des dizaines d'années.
Pourtant, The Lady est basé sur la vie d'Aung San Suu Ki, leader de l'opposition birmane et lauréate du prix Nobel de la paix en 1991.
Mais Luc Besson est passé par là et au lieu de faire un film intéressant, il a préféré faire un film émouvant, centré sur l'histoire d'amour entre Suu et son mari. C'est donc uniquement en toile de fond que sont évoqués les événements politiques et c'est très frustrant.

Le point positif: les acteurs principaux sont très bons.
Michelle Yeoh est méconnaissable et semble habitée par le personnage. En fait, c'est elle qui a porté le projet et elle s'est énormément impliquée dans sa concrétisation. Outre le fait d'avoir appris le birman, elle a été rencontrer Aung San Suu Kyi. Suite à cette visite, elle est à présent interdite de séjour en Birmanie: c'est dire si le sujet est tendu... Michelle Yeoh, habituellement plus connue pour sa maîtrise des arts martiaux (Tigre et Dragon, Demain ne meurt jamais, etc.) met ici toute sa sensibilité au service de ce rôle qui semble taillé sur mesure pour elle.

David Thewlis interprète le mari de Suu, professeur à l'université d'Oxford. On l'a déjà vu dans les Harry Potter dans lesquels il joue Remus Lupin, le gentil loup-garou. Il joue ici un universitaire passionné et profondément amoureux et admiratif de sa femme. Il nous emporte dans son combat et on y croit.

Pour tous les autres personnages, le jeu des acteurs est très limite, voire carrément caricatural... Apparement, la langue a été un vrai problème sur le tournage puisque les demandes de Besson étaient traduites en anglais, qui elles-mêmes étaient traduites en thaï puis pour les acteurs en birman.

Mais le problème principal tient sans doute au fait que le sujet demandait un réalisateur plus impliqué et plus passionné que Luc Besson. Il a d'ailleurs dit lui-même qu'il a retravaillé le scénario d'origine qu'il trouvait trop "documentaire"...
Il lui manquait aussi la présence d'un "méchant", ce qui explique sans doute la transformation du général de la junte en militaire d'opérette.

Ne vous trompez pas, j'ai quand même versé ma petite larme car c'est une histoire tragique qui nous est contée. The Lady est un mélo romantique sur fond de lutte politique. Ca rend peut-être le propos plus accessible pour le grand public (si cher à Luc Besson) mais c'est gâcher un sujet potentiellement passionnant. D'autant plus quand ce sujet est au coeur de l'actualité: le parti d'Aung San Suu Kyi a finalement été autorisé hier à participer aux élections législatives qui auront lieu dans quelques mois.

La petite anecdote:
Les rapports détaillés d'Amnesty International ont servi de base pour le récit des violences commises par le régime. Certains événements ont cependant été allégés car les vrais actes étaient tellement violents que Besson ne les jugeaient pas crédibles à l'écran. 

Infos pratiques:
The Lady
sorti le 30 novembre 2011 en France
réalisateur: Luc Besson
avec: Michelle Yeoh, David Thewlis
Bande-annonce: http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19253933&cfilm=188837.html

J'ai été voir... Hara-Kiri: mort d'un samouraï


Vous n'en avez pas entendu parlé? moi non plus... Mais je me suis laissé convaincre (l'alternative, c'était Twilight 4...) d'aller voir ce film que je n'aurai pas été voir de moi-même.

Hara-Kiri: Mort d'un Samouraï est un film 100% japonais: réalisateur, acteurs, langue et surtout le thème abordé.
Hara-Kiri: Mort d'un Samouraï traite en effet de la notion de code d'honneur chez les samouraïs ou comment certains d'entre eux sont entièrement intransigeants et comment d'autres adaptent leurs valeurs à la réalité qui les entoure.

Ce film est très différent de ce que j'ai vu ces derniers temps. J'avais vu quelques films japonais (de Kitano par exemple) mais rarement aussi poussés que celui-ci.
Là, on est transporté dans un autre univers: celui des samouraïs au XVIIème siècle. Tous nos repères habituels sont chamboulés: la langue et les formules de politesse qui en découlent, les valeurs de ces guerriers, la façon de se battre...

Il faut donc s'attendre à un film... spécial. Mon impression? ce film est froid. Je n'ai pas réussi à m'attacher à ces personnages malgré leur histoire tragique.
Tout est très (trop?) maîtrisé: la lumière, la musique, les scènes de combat chorégraphiées à la seconde près, jusqu'à la moindre feuille morte qui tombe, tout a été prévu. L'esthétique du film est donc très travaillée mais à mon sens, c'est au détriment de l'émotion et de la poésie.

J'attendais évidemment des combats, film de samouraïs oblige. Frustration là aussi car le réalisateur a privilégié les tensions psychologiques et émotionnelles à la violence physique. Les quelques scènes de combat sont malgré tout susceptibles de heurter les plus sensibles.

Je suis donc ressortie perplexe de ce film, avec l'impression que je n'avais pas toutes les clés pour le décoder et en comprendre les références, les sens cachés et la morale.

La petite anecdote:
Hara-Kiri : mort d'un samouraï a été sélectionné dans la Compétition Officielle du Festival de Cannes 2011. C'est le seul film qui a été projeté en 3D mais il n'a finalement remporté aucune récompense.

Infos pratiques:
Hara-Kiri: mort d'un samouraï
sorti le 30 novembre 2011 en France
réalisateur: Takashi Miike
avec: Ebizô Ichikawa, Eita, Koji Yakusho
Bande-annonce: http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19257654&cfilm=192861.html

jeudi 8 décembre 2011

J'ai été voir... Le Chat Potté


Mais d'où vient Le Chat Potté? avant de rencontrer Shrek et Donkey il a vécu ses propres aventures qui nous sont contées dans ce film.
On rencontre donc ses acolytes Kitty Pattes de Velours et Humpty Alexander Dumpty à qui il s'associe pour récupérer l'Oie aux Oeufs d'Or qui devrait lui permettre de s'acquitter d'une vieille dette...

A l'origine, Dreamworks prévoyait uniquement une sortie en DVD pour ce film. Mais le succès de la saga Shrek et du personnage de Potté ont convaincu le studio de basculer vers une version grand écran... en 3D.
Bon, ce n'est pas encore Le Chat Potté qui me convaincra de l'utilité de le 3D. Elle n'apporte rien si ce n'est un léger mal de crâne à la fin de la séance (et sans doute quelques euros à l'heureux entrepreneur fabriquant de lunettes).

Le Chat Potté joue sur les codes du western: la musique, les grands espaces style pampa, les villages mexicains, l'accent latino d'Antonio Banderas et Salma Hayek... Olé!
Potté est donc un Robin des Bois latin lover et Kitty Pattes de Velours lui tient la dragée haute.

Pour l'ambiance générale, on est dans la veine de Shrek: certaines scènes et personnages sont vraiment drôles. En revanche, je ne sais pas trop comment le film est perçu par les plus petits: certaines blagues second degré sont clairement pour adultes.
Pas d'inquiétude, Potté fait bien ses célèbres yeux doux, et je pense même que ce sont ces yeux doux qui ont décidé Dreamworks à faire un film sur ce personnage (plutôt que Donkey, de loin mon personnage préféré de Shrek)

Le Chat Potté ne surprend pas: il n'est ni particulièrement brillant, ni complètement raté. C'est un film très bien calibré, et on sent la grosse machine américaine rompue aux succès.
J'ai donc ri, de bon coeur, et c'est pour ça que j'allais voir ce film. Mais il n'y a pas le petit truc en plus qui ferait qu'on soit conquis à 100%.


La petite anecdote:
C'est la 6ème fois qu'Antonio Banderas et Salma Hayek se donnent la réplique: Desperado, Groom Service, Frida, Desperado 2 - Il était une fois au Mexique et Mission 3D Spy Kids 3 (quand même...)

Infos pratiques:
Le Chat Potté
sorti le 30 novembre 2011 en France
réalisateur: Chris Miller
avec les voix de: Antonio Banderas, Salma Hayek, Zack Galifianakis, Billy Bob Thorton
bande-annonce: http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19229794&cfilm=123532.html

lundi 5 décembre 2011

J'ai été voir... Les Neiges du Kilimadjaro


Il y a certains réalisateurs auxquels on est attachés, pas forcément parce qu'on trouve ses films extraordinaires, mais par les sensations qu'ils savent provoquer chez nous.
C'est le cas pour Robert Guédiguian en ce qui me concerne. J'avais vu Marius et Jeannette il y a 15 ans avec mes parents et j'en garde un souvenir agréable. J'hésitais avant d'aller voir Les Neiges du Kilimandjaro (les critiques sont loin d'être unanimes) mais je me suis laissée convaincre.

La même équipe d'acteurs travaille régulièrement avec Guédiguian, ce qui donne l'impression à chaque nouveau film de retrouver une famille que l'on connaît déjà. Jean-Pierre Darroussin, Ariane Ascaride et Gérard Meylan sont ici rejoints par des acteurs plus jeunes.

Les Neiges du Kilimandjaro raconte l'histoire de Michel, ouvrier syndicaliste remercié par son employeur et mis en pré-retraite. Michel est bien entouré entre sa femme, ses enfants, ses petits-enfants et ses amis. Mais il est amené à se poser des questions sur les grands principes auxquels il croit quand la réalité le rattrape.
Difficile d'en dire plus sans dire plus sans en dévoiler trop (ne lisez d'ailleurs pas la description sur Allociné si vous voulez aller voir le film)...

Ce que j'aime dans le cinéma de Guédiguian, c'est qu'il est question de vraies personnes. Avec leurs forces et (surtout) leurs faiblesses, les personnages des Neiges du Kilimandjaro donnent l'impression d'être à portée de main.
Même si les thèmes socio-politiques sont abordés de façon caricaturale, ça ne m'a personnellement pas géné pour profiter de l'histoire. Mais il n'en sera pas forcément de même pour d'autres spectateurs aux opinions politiques plus éloignées de celles de Guédiguian, gauchiste confirmé...

Il y a aussi des invraisemblances dans le scenario ou dans le casting qui sont, elle un peu plus embêtantes.
Même le jeu de certains acteurs sonne parfois faux.
En fait, on a l'impression d'assister à un premier film alors que réalisateur comme acteurs n'en sont pas à leur coup d'essai.

Vous l'aurez compris, il y a beaucoup de reproches à faire aux Neiges du Kilimandjaro et pourtant, j'ai passé un bon moment.
C'est donc très personnel mais si, comme moi, vous avez de temps en temps besoin de votre dose d'accent marseillais et de gauchisme primaire, vous avez trouvé votre remède!

La petite anecdote
C'est peu dire que Robert Guédiguian aime s'entourer de la même équipe: sa compagne Ariane Ascaride apparaît dans 16 de ses films, Gérard Meylan dans 15 et Jean-Pierre Darroussin dans 13. Le Promeneur du Champ de Mars est le seul long métrage qu'il a réalisé sans eux.

Infos pratiques
Les Neiges du Kilimandjaro
sorti le 16 novembre 2011
réalisateur: Robert Guédiguian
avec: Jean-Pierre Darroussin, Ariane Ascaride, Gérard Meylan
bande-annonce: http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19255102&cfilm=179073.html

jeudi 1 décembre 2011

J'ai été voir... Or Noir


Or Noir n'est pas le 2ème volet des Aventures de Tintin mais le nouveau film de Jean-Jacques Annaud. La ressemblance entre le film en question et la bande-dessinée s'arrête à la situation géographique (le désert) et encore...

Or Noir, c'est l'histoire d'un morceau de désert, sujet de discordes entre deux tribus. Un accord est trouvé mais quand les américains arrivent et trouvent du pétrole, tout est remis en question. Ce sont alors des conceptions différentes de la société qui s'affrontent...

Je trouve qu'Or Noir est un film beau. Jean-Jacques Annaud n'a pas son pareil pour filmer les paysages et il était donc attendu au tournant à ce niveau-là. Ici, les paysages sont faits de dunes et de citadelles, c'est splendide.
Il fait chaud au pays de l'Or Noir et il y a du vent: la lumière et les costumes sont là pour nous le faire ressentir. Les robes et les turbans s'envolent et on plisse presque les yeux quand les scènes se déroulent dans le désert.

Attention pour les âmes sensibles, les scènes de combat sont parfois un peu sanguinolentes mais très prenantes. Qu'est-ce que j'aimerai assister au tournage d'une scène de bataille avec autant de chevaux!...

Le casting est très international puisqu'Antonio Banderas (espagnol) côtoie Tahar Rahim (français), Freida Pinto (indienne) et Mark Strong (britannique d'origine italienne). On se dit que tout ce beau monde a été choisi pour leurs cheveux bruns et leurs yeux noirs... et donc peuvent passer pour des princes arabes crédibles.
De plus, le film a été tourné en anglais et c'est parfois un peu déroutant.
En gros, il faut faire appel à son imagination pour croire à ce melting-pot sensé se passer en Arabie Saoudite.

Tahar Rahim sort clairement du lot. J'avais été plutôt déçue de sa performance dans Les Hommes Libres dans lequel je l'avais trouvé fade. Il joue ici un prince qui sort petit à petit de sa coquille et il est tout aussi convainquant en jeune introverti qu'en leader de tribu.

Antonio Banderas n'est,lui, pas extraordinaire et le personnage de Freida Pinto ne lui laisse pas vraiment la possibilité de s'exprimer...

En conclusion, allez voir Or Noir si vous voulez être dépaysés ou si vous avez besoin de soleil en ce début d'hiver...

La petite anecdote
Toutes les voix et tous les sons ont été ré-enregistrés et ajoutés en post-production. Les acteurs ont donc réenregistré leur voix en studio, après le tournage initial en plateau.

Infos pratiques
Or Noir
sorti le 23 novembre 2011 en France
réalisateur: Jean-Jacques Annaud
avec: Tahar Rahim, Antonio Banderas, Freida Pinto, Mark Strong
Bande-annonce: http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19257181&cfilm=178179.html

mardi 29 novembre 2011

J'ai été voir... Time Out


Le concept était tentant (temps-temps, ha!) mais le résultat n'est pas à la hauteur.

Dans un monde où l'on ne vieillit plus après 25 ans, le temps a remplacé l'argent et il faut gagner des minutes et des heures pour survivre. Sauf si on a eu la chance de naître du bon côté de la barrière puisque les riches sont éternellement jeunes et beaux alors que les pauvres doivent travailler d'arrache-pied voire mendier pour rester en vie.

Andrew Niccol est le réalisateur de Bienvenue à Gattaca (que j'ai revu récemment, il a très mal vieilli) et The Truman Show, il est donc habitué aux films de science-fiction "réalistes" ou "films d'anticipation". Il a aussi réalisé Lord of War.

La première partie de Time Out est assez efficace: l'idée est bien trouvée, on adhère rapidement au concept et on s'attache aux personnages. Puis arrivent quelques scènes très caricaturales qui gâchent cette bonne première impression.

Justin Timberlake aka Will Salas endosse un rôle de Robin des Bois / séducteur qui devient vite énervant.

Amanda Seyfried est très jolie et ses tenues permettent d'admirer allègrement ses jambes (même si la hauteur vertigineuse de ses talons rend les scènes de course à pied très peu crédibles).

La bonne surprise vient des rôles secondaires (voire tertiaires) qui sont interprétés par des acteurs issus de séries TV (Vincent Kartheiser de Mad Men, Olivia Wilde de Grey's Anatomy, Johnny Galecki de Big Bang Theory). Outre le moment sympa où on les reconnaît, ils se défendent plutôt bien...

Vous aurez donc compris que mon impression générale du film n'est pas très bonne: trop de clichés et le scenario n'est pas super solide. Les ficelles sont un peu grosses et on a la sensation que le concept n'a pas été poussé à son maximum.

Ne perdez pas votre temps (re-ha!), attendez qu'il sorte en DVD...

La petite anecdote:
Le belles voitures sont de la partie: une Dodge Challengers de 1970-1971, une Jaguar XKE Roadster de 1967, une Cadillac Seville de 1971, une Lincoln Town Car de 1961, une limousine Lehmann-Peterson de 1964, une Ram Charger de 1980

Infos pratiques:
Time Out
sorti le 23 novembre 2011 en France
réalisateur: Andrew Niccol
avec: Justin Timberlake, Amanda Seyfried, Cillian Murphy, Vincent Kartheiser, Olivia Wilde
bande-annonce: http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19264184&cfilm=180314.html

lundi 28 novembre 2011

J'ai été voir... Le Stratège


Le sport au ciné, je suis plutôt pour. J'avais beaucoup aimé The Damned United et je suis fan de L'Enfer du Dimanche. De manière générale, je trouve que le sport fait un bon sujet de film...

Le Stratège raconte l'histoire vraie du manager de club de baseball les Oakland Athletics qui décide de révolutionner sa stratégie en se basant sur des méthodes statistiques.

En l'occurrence l'équation baseball + statistiques donne un résultat un peu confus et très difficile à suivre pour les novices.

Brad Pitt joue Billy Beane, le manager en question. Et il en fait un peu trop... Si, pour interpréter un coach de baseball crédible, il suffisait de cracher dans un gobelet en plastique plusieurs fois par minutes (WTF?), ça se saurait. Le film tournant principalement autour de son personnage, c'est assez problématique. Et puis c'est un peu triste mais Brad  a vieilli et on ne va plus voir un film seulement pour l'admirer...

Jonah Hill ne le remplacera pas dans le hit parade des acteurs les plus sexy. Il interprète Peter Brad, le génie mathématique issu de Yale que Beane recrute pour lui donner un coup de main. On l'avait pour le moment plutôt vu dans des films à l'humour potache américain dans lesquels il jouait le gros copain de service. Il joue là un rôle plus dense et donc forcément plus intéressant.

Philip Seymour Hoffman fait une petite apparition, sans doute pour rendre service au réalisateur Bennett Miller, qui lui avait offert un des ses meilleurs rôles dans Truman Capote.

Le principal problème est que le film tire en longueur: les scènes de match sont interminables et Brad Pitt réfléchit beaucoup (généralement en silence et dans sa voiture). On s'emballe un peu plus quand il s'agit d'acheter et d'échanger les joueurs mais dans l'ensemble, c'est très long.

Peut-être que pour les fans de Baseball, l'épopée des Oakland Athletics rappelle des souvenirs mais pour quelqu'un qui n'y connaît rien, c'est très obscur et on a du mal à s'identifier.

Le sport au cinéma, c'est chouette quand c'est seulement le "décor" et que ça permet de mettre en scène des histoires de dépassement de soi et d'esprit d'équipe, ou des personnages hors du commun. Ici, c'est plutôt raté...

La petite anecdote:
Pour jouer les figurants, notamment lors des scènes de matchs, plus de 1000 supporters des Oakland Athletics ont été recrutés sur petite annonce.

Infos Pratiques:
Le Stratège
sorti le 16 novembre 2011 en France
réalisateur: Bennett Miller
avec: Brad Pitt, Jonah Hill, Philip Seymour Hoffman
bande-annonce: http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19246246&cfilm=140005.html

lundi 21 novembre 2011

J'ai été voir... Polisse


Polisse, ou comment prendre une grosse claque en allant au cinéma...
Ne prévoyez pas d'y aller si vous avez besoin de vous remonter le moral (même si l'humour est loin d'être absent).

Le thème du film n'est pas simple puisqu'on accompagne la Brigade de Protection des Mineurs. On se doute donc d'emblée qu'on va parle d'enfants maltraités, de pédophiles et de parents irresponsables: on sait qu'on va entendre des histoires dégueulasses.

Elles sont bien là les histoires dégueulasses et elles retournent l'estomac, comme prévu. Sauf que ce n'est pas le sujet du film. Ces affaires sont "seulement" la toile de fond du quotidien de cette équipe de flics que l'on suit. C'est à eux qu'on s'intéresse: comment travaillent-ils? comment gèrent-ils le stress? quelles sont leurs relations entre eux? comment décompressent-ils?
Peut-être qu'il est plus facile de s'attacher à un flic quand il est là pour protéger les enfants plutôt que pour arrêter les immigrés clandestins... en tous cas on est attendris et touchés par ces flics qui sont tous ultra-impliqués.

Cette Brigade est composée de personnages forts en gueule et très crédibles. Même si on tombe parfois un peu dans la caricature (Jeremie Elkaïm en jeune flic intello ou Arnaud Henriet en sarko-fan), dans l'ensemble, on s'y croit.

Marina Foïs fait une super fliquette donneuse de leçon et confirme (encore une fois) qu'elle est bien plus qu'une ex-Robin des Bois. Karine Viard nous offre une scène "pétage de plombs" mémorable. Et Frédéric Pierrot a du être tôlier dans une autre vie.

Et puis il y a Joey Starr, encensé à Cannes (où le film a reçu le prix du Jury). Personnellement, il m'a fallu bien 30 minutes pour ne plus voir Joey Starr star du rap mais plutôt son personnage. Et dès qu'on touche à la nuance et aux émotions, on voit bien qu'il est un acteur débutant. Avec du potentiel si on veut, mais débutant.

Quant à Maïwenn, je trouve son rôle quasiment inutile. Son personnage n'est là qu'en contraste par rapport à cette équipe de flics dans laquelle elle est parachutée. J'aurai donc tendance à l'encourager dans sa récente décision de "se consacrer uniquement à la réalisation."


Outre quelques maladresses, Polisse prend donc aux tripes parce qu'il est crédible et je vous le recommande parce que ça fait parfois du bien de se prendre des claques... au cinéma



La petite anecdote
Karole Rocher et Nicolas Duvauchelle n'ont pas trop été dépaysés puisqu'ils sont déjà partenaires-flics dans la série Braquo (Canal +) 


Infos pratiques
Polisse
sorti le
réalisatrice: Maïwenn
avec: Karin Viard, Marina Foïs, Joey Starr, Nicolas Duvauchelle, Karole Rocher, Frédéric Pierrot
Bande-annonce: http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19247568&cfilm=181893.html

jeudi 17 novembre 2011

J'ai été voir... Intouchables


Intouchables n'est pas:
- une "leçon de vie" (quelle drôle d'expression d'ailleurs quand on y pense)
- l'occasion de s'apitoyer sur les handicapés
- le meilleur scénario de l'année
- un film où on réfléchit, c'est un film pendant lequel on se laisse aller
- exempt de clichés, notamment concernant l'appartenance sociale des deux personnages (l'opéra et l'art contemporain pour l'un, la cité et les trafics pour l'autre)
- à l'abri des "bons sentiments"
- le film qui mettra les critiques de ciné d'accord avec le public puisque nombre de journalistes "spécialisés" ont descendu le film alors que les séances sont pleines

Intouchables est:
- une bonne comédie française
- une combinaison de tous les bons ingrédients: une histoire bien écrite, des personnages hauts en couleurs, des acteurs au top de leur forme et qui forment un duo décapant
- une histoire d'amitié et de complicité, d'autant plus touchante qu'elle est tirée d'une histoire vraie
- un très chouette rôle pour Omar Sy, à tel point qu'on croit le rôle écrit pour lui et qu'on a envie d'en savoir plus sur le "vrai" Driss pour comprendre à quel point il a inventé le Driss du film
- (un peu) caricatural
- un énorme succès en salle en France (il a déjà dépassé les 5 millions d'entrée en France après 15 jours)
- déjà acheté aux États-Unis pour être adapté
- LE sujet du moment à la machine à café donc vous allez devoir aller le voir

La petite anecdote
C'est écrit en petit pendant le générique de fin, 5% des bénéfices du film seront reversés à l'association Simon de Cyrène, qui encourage la cohabitation entre personnes handicapées et valides.

Infos pratiques
Intouchables
sorti le 2 novembre 2011 en France
réalisateurs: Eric Toledano, Olivier Nakache
avec: François Cluzet, Omar Sy
Bande-annonce: http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19253309&cfilm=182745.html

mardi 15 novembre 2011

J'ai été voir... La Couleur des Sentiments


La Couleur des Sentiments est l'un de ces films qu'on ne peut pas recommander à tout le monde. J'ai beau avoir passé un très bon moment, je sais très bien que ce n'est pas un film qui plaira à tous les spectateurs.
C'est un film de femmes: avec un casting quasi-exclusivement féminin, un thème qui parle des femmes, adapté d'un best-seller écrit par une femme. Vous êtes prévenu(e)s...

Mississippi, dans les années 60, les familles blanches emploient quasiment toutes des domestiques noires pour les aider à tenir leur maison et élever leurs enfants. Quand l'une de ces enfants blanches revient de l'université et décide de demander aux domestiques de l'aider à écrire un livre qui raconte leurs histoires, c'est un vent de panique qui souffle sur Jackson, Mississippi...

Outre le contexte "historique" dans lequel se situe le film (le début du mouvement des droits civils aux Etats-Unis), c'est plus dans une atmosphère que l'on se plonge avec La Couleur des Sentiments. On entre dans ces foyers par la petite porte et on suit les "femmes au foyer", leurs clubs de bridge, leurs chamailleries, leurs angoisses et leur personnel de maison.
Même si on est à la même époque, on est visuellement très loin de Mad Men : autant le New York de Mad Men est sombre, autant le Jackson de La Couleur des Sentiments est ensoleillé... Et pourtant les preoccupations de ces housewifes ne sont pas si éloignées.

La force de La Couleur des Sentiments réside dans les personnages qu'elle met en scène.
Côté "blacks", les caractères sont bien trempés, on se rentre dans le lard régulièrement et la solidarité règne. L'humour aussi puisqu'il permet de surmonter les coups et les humiliations...
Côté "blanches", on est ridicules jusqu'à la caricature, on ne supporte pas le changement et on se prend beaucoup trop au sérieux.
Quand ces deux camps s'affrontent, ça fait des étincelles. Et finalement parfois, entre les deux, on trouve aussi de la tendresse.

La bande d'actrices qui interprète toutes ces femmes est largement à la hauteur. On sent qu'elles ont saisi la chance d'incarner ces beaux rôles que le film leur offre.

Le film aurait donc pu s'intituler "La Couleur des Bons Sentiments" ou "Autant en Emporte le Racisme" car le sujet est traité de façon peu nuancée et assez prévisible. Mais j'ai rit et j'ai été touchée, alors pourquoi bouder son plaisir?...
Pour plus d'aspérités dans les personnages et de profondeur dans l'histoire, j'attaque prochainement la lecture du best-seller dont le film est tiré. 

La petite anecdote
Kathryn Stockett (l'auteure du roman) a écrit le rôle de Minny en s'inspirant directement de l'actrice Octavia Spencer... qui interprète le rôle dans le film!
L'auteure l'a en effet cotoyée puisque l'actrice a vécu pendant 4 ans en colocation avec Tate Taylor, le réalisateur du film et ami d'enfance de Kathryn Stockett.
Ils ont donc naturellement décidé de confier le rôle à son modèle...

Infos pratiques:
La Couleur des Sentiments
sorti le 26 octobre 2011 en France
réalisateur: Tate Taylor
avec: Emma Stone, Jessica Chastain, Viola Davis, Octavia Spencer
Bande-annonce: http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19246232&cfilm=176673.html

mardi 8 novembre 2011

J'ai été voir... Les Aventures de Tintin: Le Secret de la Licorne


Depuis toute petite je suis fan de Tintin. J'ai dévoré les albums plusieurs fois, et à une époque je connaissais jusqu'aux plaques d'immatriculation des véhicules...
J'avais donc des attentes assez fortes pour l'adaptation au grand écran.

La réalisation ayant été confiée à Spielberg, on peut s'attendre  à un film d'action. Et de ce côté-là, le contrat est rempli: ça bouge et ça bouge même un peu dans tous les sens. La meilleure scène (et de loin) est d'ailleurs une scène de poursuite, largement inspirée d'Indiana Jones.
Mais le problème, c'est que cette scène, même si elle s'inscrit logiquement dans l'histoire, ne vient pas du tout des albums de Tintin. C'est quand même symptomatique que le meilleur moment d'une adaptation ne soit justement pas issu de l'original...

Côté scénario, l'histoire des Aventures de Tintin: Le Secret de la Licorne est un mélange d'éléments issus de trois albums différents (Le Crabe Aux Pinces d'Or, Le Secret de la Licorne et Le Trésor de Rackham Le Rouge). C'est un peu gênant quand on connaît bien les histoires mais c'était sans doute nécessaire pour faire connaissance avec les personnages et comprendre comment ils se rencontrent.
Les transitions entre les scènes se font plutôt bien mais on sent qu'il a fallu faire rentrer beaucoup d'information en 1h45 de film. Et on comprend également qu'on assiste au 1er épisode d'une future saga et que Spielberg - qui n'en est pas à sa première saga - compte bien mettre à profit la licence Tintin avec au moins un autre opus.

Visuellement, je ne suis pas adepte de la mo-caption, le procédé qui mélange le jeu de vrais acteurs avec de l'animation numérique. A mon avis, on ne profite ni complètement de l'un, ni complètement de l'autre. On ne reconnaît d'ailleurs même pas les acteurs: ayant vu Gad Elmaleh au générique, j'ai cru que c'était lui qui interprétait Sakharine alors qu'après vérification, c'est en fait c'est Daniel Craig (James Bond)! Gad Elmaleh joue le marchand Omar Ben Salaad.
Vous ne reconnaîtrez sans doute pas non plus l'acteur qui joue Haddock (Andy Serkis) et vous l'avez pourtant sans doute déjà vu... c'est lui qui interprète Gollum dans la trilogie du Seigneur des Anneaux.

Quant à la 3D, je n'ai pas trouvé qu'elle apportait quoi que ce soit aux Aventures de Tintin: Le Secret de la Licorne. Pour moi, la meilleure réussite 3D du film, c'est la pub Oasis qui passe après les bande-annonces...

Autre élément énervant: Milou. On ne voit que lui pendant les premières 20 minutes du film. Et là où dans les BD, Milou est seulement présent pour débloquer les situations, dans le film, il est tout bonnement le cerveau de Tintin, qui passe du coup pour un imbécile.

Après avoir vu la bande-annonce en anglais, je m'étais posé la question: VO en anglais ou VF? Car avec la mo-caption, on voit quand même bouger les lèvres des acteurs et on se rend compte que le film a été tourné en anglais. Sauf qu'en anglais, Moulinsart, c'est pas Moulinsart, Milou c'est Snowy et que je n'ai pas reconnu le sacro-saint "mille milliards de mille sabords". Haddock sans ses insultes, c'est pas vraiment Tintin...

Vous comprendrez donc que je n'ai pas été séduite mais que comme je m'y attendais, ce n'est pas une grosse déception.
Et puis il y a tellement de bons films en ce moment... on a autre chose à se mettre sous la dent!

La petite anecdote:
Spielberg avait pris une première option sur les droits des aventures de Tintin dès 1983. Il a attendu que la technologie lui permette de faire le film qu'il avait en tête.

Infos pratiques:
Les Aventures de Tintin: Le Secret de la Licorne
sorti le 26 octobre 2011 en France
réalisateur: Steven Spielberg
avec: Jamie Bell, Daniel Craig, Gad Elmaleh
Bande-annonce: http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19255095&cfilm=49757.html

mercredi 2 novembre 2011

J'ai été voir... Les Marches du Pouvoir


L'avantage quand on s'appelle George Clooney - outre le fait d'avoir toutes les femmes à ses pieds et autant de capsules Nespresso qu'on veut - c'est que quand on décide de réaliser un film, on peut réunir un des meilleurs castings de 2011.
Autour de Ryan Gosling (encore lui!) on retrouve donc George himself, Paul Giamatti et Philip Seymour Hoffman, Marisa Tomei et Evan Rachel Wood.

Stephen Meyers (Ryan Gosling) est le jeune et ambitieux conseiller de campagne de Mike Morris (George Clooney) et il est convaincu que ce dernier est le candidat idéal. Confronté brutalement à la réalité, il va devoir adapter son propre jeu à ces règles pas très propres.


Librement adapté de la pièce de théâtre Farragut North de Beau Willimon (le personnage du candidat Mike Morris n'existe par exemple pas dans la pièce), Les Marches du Pouvoir nous fait visiter les coulisses d'une élection primaire à l'américaine. J'ai d'ailleurs eu un peu de mal à m'y retrouver au début du film avant de comprendre que les deux "adversaires" sont en fait du même camp démocrate.

Un des gros points postitifs du film est son côté pédagogique: on en ressort en comprenant un peu mieux les rouages du système américain, notamment les relations entre les medias et les acteurs politiques. Ryan Gosling a d'ailleurs indiqué que l'une des raisons pour lesquelles il a voulu faire ce film est qu'il souhaitait en savoir plus sur la politique américaine...

Les Marches du Pouvoir porte forcément un regard assez cynique sur la politique. Cynique mais pas déconnecté de la réalité: la campagne fictive est largement inspirée de celle d'Obama et les "affaires" du film en rappellent de bien réelles...L'autre intérêt est que le personnage principal n'est pas celui qui est habituellement sous les feux de la rampe mais une des petites mains qui s'activent dans l'ombre pour faire son succès. Et dans l'ombre, il y a Paul Giamatti et Philip Seymour Hoffman qui jouent les deux directeurs de campagne et qui sont, comme d'habitude, géniaux.
De nombreux articles présentent le personnage de Stephen Meyers comme un idéaliste. J'ai pour ma part plutôt l'impression qu'il savait depuis le début dans quel nid de crabes il se jetait.


Finalement, la question (très actuelle) que pose le film c'est de savoir si en politique, il faut croire en un homme ou avoir des convictions... 

La petite anecdote:
Le rôle principal devait être un temps tenu par Léonardo Di Caprio. Même s'il n'a finalement pas incarné le jeune conseiller politique, il est resté au générique puisqu'il est producteur.

Infos pratiques:
Les Marches du Pouvoir
sorti le 26 octobre 2011 en France
réalisateur: George Clooney
avec: Ryan Gosling, George Clooney, Philip Seymour Hoffman, Paul Giamatti, Marisa Tomei, Evan Rachel Wood
Bande-annonce: http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19245788&cfilm=131737.html

mercredi 26 octobre 2011

J'ai été voir... The Artist


En 2011, le cinéma est parlant. Il est même parfois fort bruyant...
Faire un film muet à l'heure du cinéma 3D, c'était donc un gros pari.

Pari gagné pour Michel Hazanavicious et Jean Dujardin: The Artist est un petit bijou.
Mais qu'est-ce que The Artist? un film muet? un personnage muet? un film en noir et blanc sur le cinéma muet? un peu tout ça à la fois...

George Valentin est une star du cinéma muet des années 1920. Mais l'arrivée des films parlants et son refus de s'adapter à cette mutation vont précipiter sa chute.
The Artist rend donc hommage à l'Hollywood des années 20 aussi bien dans sa forme que dans son fond.

J'avoue que j'avais un peu peur de m'ennuyer et d'être perdue sans dialogues. En fait, on rentre facilement dans le rythme de l'histoire qui, même si elle est un peu simpliste, laisse la part belle aux personnages.
Et puisqu'il n'y a pas de paroles, le film est forcément très visuel. On sent là l'attachement du réalisateur aux détails: costumes, décors (le film a été tourné à Los Angeles), véhicules, etc...

Jean Dujardin met ses mimiques et ses grimaces au service de ce personnage finalement un peu paumé dans son époque et incapable de changer. On assiste à une grande performance d'acteur et j'espère qu'il va continuer à se lancer dans des projets un peu fous comme celui-là.
Quant aux grands yeux noirs de Bérénice Béjo, on n'a pas besoin de mots pour se noyer dedans...
Tous deux mettent leur dynamisme et leur sens du spectacle au service de l'histoire. Ils sont par ailleurs entourés de quelques grosses pointures américaines (notamment John Goodman et James Cromwell) qui donnent à l'ensemble encore plus d'authenticité.

The Artist a failli ne pas trouver de financements et c'est finalement grâce au producteur Thomas Langmann (à qui on doit les Mesrine) que ce projet hors norme verra le jour. Le film est par ailleurs distribué aux US par les frères Weinstein, déjà responsables du succès aux Oscars du Discours d'un Roi l'an dernier. The Artist devrait donc avoir ses chances dans plusieurs catégories cette année, y compris celle de meilleur film.
Sachant que Jean Dujardin a déjà obtenu le prix d'interprétation masculine à Cannes pour le rôle de George Valentin, on peut imaginer qu'il reçoive d'autres récompenses tant il habite le personnage.

Michel Hazanavicious n'avait pas le droit à l'erreur et il a, à mon avis, relevé le défi haut la main.

La petite anecdote:
Les débuts de Michel Hazanavicious dans la réalisation remontent à 20 ans avec un film devenu culte pour certains: La Classe Américaine - Le Grand Détournement.
Mais attention, ce flim n'est pas un flim sur le cyclimse...

Infos pratiques
The Artist
sorti le 12 octobre 2011 en France
réalisateur: Michel Hazanavicious
avec: Jean Dujardin, Bérénice Béjo, John Goodman, James Cromwell
Bande-annonce: http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19218564&cfilm=183070.html

mardi 18 octobre 2011

J'ai été voir... Crazy Stupid Love


Crazy, Stupid Love fait partie d'une catégorie bien particulière de films, les "films du dimanche soir", ceux qu'on aime parce qu'on sait en entrant dans la salle qu'on aura le sourire en ressortant.

Et quand le casting est aussi alléchant que pour Crazy, Stupid Love, je n'hésite pas longtemps...
Steve Carell (The Office) joue un gentil père de famille dont la vie tombe en morceaux quand sa femme, jouée par Julianne Moore, lui annonce qu'elle le trompe. Grâce à un jeune tombeur (Ryan Gosling) qui le prend sous son aile, il va apprendre à draguer au XXIème siècle...
Pour ceux qui en doutaient, Ryan Gosling a non seulement un potentiel comique, mais aussi des abdos en acier trempé.
Steve Carell ne tombe jamais dans le mélo ou le clown et il joue sincèrement ce mec un peu paumé et vraiment amoureux.

Crazy, Stupid Love contient évidemment des clichés de comédie romantique et il y a un tas de bons sentiments à l'américaine, mais il y a aussi des dialogues bien ficelés, des personnages bien trempés et des surprises bien amenées...
Et puis les bons sentiments, c'est toujours agréable un dimanche soir.

La petite anecdote:
David A. Siegel, producteur exécutif du film, est aussi celui de Very Bad Trip.

Infos pratiques
Crazy, Stupid Love
sorti le 14 septembre 2011 en France
réalisateurs: Glenn Ficarra, John Requa
avec: Steve Carell, Ryan Gosling, Julianne Moore, Emma Stone
Bande-annonce: http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19228368&cfilm=180157.html

mercredi 12 octobre 2011

J'ai été voir... Drive


Je me méfie toujours un peu des films soi-disant "à ne pas manquer". D'abord on se sent un peu obligés d'aller les voir et je trouve que c'est beaucoup plus facile d'être déçu que d'être agréablement surpris.
Le prix de la mise en scène à Cannes, on peut s'en méfier aussi...
Mais de temps en temps, on trouve un film qui met tout le monde d'accord. Drive est de ceux-là.

Drive raconte l'histoire d'un jeune homme très seul qui pilote des voitures à Los Angeles: le jour sur des plateaux de cinéma et la nuit pour sortir des braqueurs de leurs casses. Les règles qu'il s'impose volent en éclat et tout dégénère quand il rencontre sa voisine Irène et qu'il aide son mari à sa sortie de prison.
Les ingrédients pour un bon film sont là: les voitures, la jolie fille, le sombre héros, et les vrais méchants. Ces ingrédients là, on les retrouve aussi dans 60 Secondes Chrono ou dans Fast and Furious (1, 2, 3, etc...). Mais dans Drive, il y a bien plus que ça...

D'abord il y a Los Angeles. On a déjà vu cette ville filmée sous toutes les coutures mais quiconque y a déjà conduit retrouvera dans le film ce sentiment d'être perdu dans un labyrinthe. 

Ensuite il y a le rythme du film, qui s'emballe juste quand il faut pour obliger le spectateur à s'accrocher à son fauteuil quand il ne s'y attend pas (attention d'ailleurs, certaines scènes sont violentes).

Il y a aussi les seconds rôles très chouettes.
Bryan Cranston (le papa de Malcolm et le héros de la série Breaking Bad) joue le manager du Driver qui enchaîne les mauvais choix et les coups de pas-de-bol.
Carey Mulligan qu'on a vu dans An Education (et qui a même été nominée aux Oscars pour ce rôle), incarne Irène, le personnage qui va faire basculer l'histoire sans vraiment rien demander.
On reconnaît aussi Christina Hendricks qui en a fait fantasmer plus d'un en jouant Joan dans Mad Men et qui joue le seul autre rôle féminin.

Il y a la musique qui accompagne le film. La BO, signée Cliff Martinez, sait se taire quand il faut et les morceaux électro collent parfaitement à l'ambiance sombre du film. La chanson A Real Hero par College et Electric Youth fait d'ailleurs déjà partie de ma playlist du moment.

Et bien sûr il y a Ryan Gosling dont j'étais tombée amoureuse dans The Notebook, que j'avais raté en n'allant pas voir Blue Valentine, et que j'ai hâte de voir dans Les Marches du Pouvoir de et avec George Clooney (Allociné m'apprend également qu'il a incarné Hercule dans la série Hercule contre Ares dans les années 90... il faut bien démarrer quelque part).
Dans Drive, Ryan Gosling a le rôle principal. Il n'est cependant pas un héros tant son personnage est sombre et mystérieux. Il ne dit quasiment rien et on est littéralement pendus à ses yeux.

Quand Drive se termine, on a le sentiment de s'être pris une grosse claque et qu'on vient de voir un film qui va rester dans les annales. Et on est aussi très content de constater qu'on peut encore voir des films différents mais accessibles.

La petite anecdote:
Le morceau phare de la BO "A Real Hero" de College et Electric Youth a été inspiré par les mots du grand-père d'Austin Garrick (membre d'Electric Youth), le Capitaine Sully Sullenberger. Ce pilote aéronautique, a fait la une des journaux du monde entier en janvier 2009, lorsqu'il a réussi à poser un avion en panne sur le lac Hudson, sauvant les vies des 155 passagers.

Infos pratiques:
Drive
sorti le 5 octobre 2011 en France
réalisateur: Nicolas Winding Refn
avec: Ryan Gosling, Carey Mulligan, Bryan Cranston, Christina Hendricks
Bande-annonce: http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19243477&cfilm=135082.html

mardi 11 octobre 2011

J'ai été voir... We Need To Talk About Kevin



J'avais entendu parle de We Need To Talk About Kevin il y a quelques mois et le sujet m'avait intrigué: se pencher sur la relation entre une mère pas vraiment maternelle et son fils qui va commettre l'irréparable.

J'avais donc lu le roman de Lionel Shriver avant d'aller voir le film, ce qui m'a permis d'éviter les surprises de certaines scènes assez violentes.
La lecture du bouquin met assez mal à l'aise car on se demande à quel point l'héroïne est responsable de l'attitude et des actes de son fils.

C'est Tilda Swinton qui joue Eva et elle est parfaite.
Physiquement tout d'abord, elle ne ressemble pas à l'idée que l'on se fait d'un personnage de maman: visage anguleux, plutôt maigrichonne, pas vraiment souriante, on n'a pas vraiment envie de lui faire un câlin ou de se cacher dans ses jupes.
En plus, le personnage d'Eva est une ancienne aventurière. Et on pense au personnage que Swinton joue dans La Plage, Sal, la "gourou" du groupe qui vit sur l'île de Thaïlande. Comme si là, on la retrouvait quelques années plus tard, mariée (à un homme qu'elle aime énormément) mais coincée dans une banlieue bourgeoise, obligée d'arrêter le job qu'elle adore pour s'occuper de son fils qu'elle n'est pas sûre d'aimer.

Ce fils, c'est Ezra Miller et j'espère qu'on pourra le revoir prochainement.
Encore plus terrorisant à mon avis, Jasper Newel, qui joue Kevin enfant. On se range vite du côté de la maman quand on assiste aux crises de ce monstre en devenir...

A noter, John C. Reilly qui joue le père et qui est très bien (comme d'habitude), même si son rôle n'est pas aussi développé qu'il pourrait l'être.

Au final, il manque évidemment des éléments par rapport au livre puisque celui-ci va fouiller très profondément dans la psychologie d'Eva. Cependant, le film rend très bien le malaise que l'on ressent tout au long de l'histoire.
C'est oppressant, on n'en ressort pas avec le sourire et on se demande si c'est une bonne idée de faire des enfants. Bref, un film qui ne laisse pas indifférent.

La petite anecdote:
Le film a été présenté à Cannes en mai 2011. Tilda Swinton était d'ailleurs pressentie pour le Prix d'Interprétation Féminine. C'est finalement Kirsten Dunst qui l'obtiendra pour Melancholia
Infos pratiques:
We Need To Talk About Kevin
sorti le 28 septembre 2011 en France
réalisatrice: Lynne Ramsay
avec: Tilda Swinton, Ezra Miller, John C. Reilly
Bande-annonce: http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19240037&cfilm=146626.html

Rhett, Amélie et les autres...

A force de parler ciné sans arrêt avec mes amis / collègues / famille avec mon avis sur les films que je viens d'aller voir, j'ai décider de me lancer dans la rédaction d'un blog.

Ma culture cinématographique se limitant à mon expérience de spectatrice curieuse, mes commentaires n'auront rien de dogmatique. Tu es d'ailleurs invité, cher lecteur amateur de cinéma (ou pas), à partager ton avis...

J'ai grandi dans une petite ville où le cinéma local ne passait que les grands succès du moment (en VF évidemment). J'ai donc découvert tardivement les joies du ciné à haute dose. 
Vivant maintenant à Paris, à 90m d'une salle de taille tout à fait respectable et étant équipée d'une carte illimitée, je suis comblée.

Et j'aime bien partager... parce que comme le disait George Cukor "Le cinéma, c'est comme l'amour, quand c'est bien, c'est formidable, quand c'est pas bien, c'est pas mal quand même"