mardi 21 juillet 2015

Magic Mike XXL

Pour la version courte de cette critique: regardez l'affiche > gros soupir... > sourire un peu béat.
Tout est dit.

3 ans après avoir quitté la troupe de strip-teasers dans laquelle il dansait, Mike retrouve ses anciens compères, bien décidés à terminer leur propre carrière en beauté. 

Magic Mike XXL est donc la suite de Magic Mike et joue exactement sur les mêmes leviers: hommes bodybuildés, semblant de scénario, blagues potaches et numéros de danse.
Il y a plus d'abdos huilés au m² et de testostérone que dans une immense majorité de films (à part 300, je ne vois pas). 

A réserver pour une soirée entre copines, si possible arrosée de quelques cocktails. Les scènes de danse sont réussies même si elle frôlent souvent le vulgaire. On glousse (ce mot n'a jamais été aussi approprié...): les blagues sont lourdes mais un nombre significatif d'entre elles fonctionnent. Le second degré règne et donne une ambiance décontractée.

C'est dans l'ensemble agréable à regarder et c'est bien là l'intérêt n°1 de Magic Mike XXL: se rincer l’œil. Même si on est pas fan des musculatures sur-développées, on se prend au jeu ("Oh non, il va pas faire ça?!" "Eh ben si, il le fait...").
C'est d'ailleurs l'objectif affiché de ces "male entertainers": redonner le sourire à ces femmes qui viennent les voir danser et les couvrir de billets.

Difficile d'éviter le mauvais jeu de mot en disant qu'il y a quelques longueurs dans le scénario. L'histoire est quasi inexistante et permet seulement de faire le lien entre les scènes de show.

Channing Tatum (Foxcatcher, 21 et 22 Jump Street) retrouve son string à paillettes et est rejoint au casting par quelques noms connus. Andie McDowell et Jada Pinkett Smith mais également Amber HEard (Mme Johnny Depp à la ville).
On regrettera que Matthew McConaughey n'ai pas rempilé dans son rôle de génial meneur de revue du 1er opus.

A condition de ne pas trop réfléchir, Magic Mike XXL est un bon film d'été. 
Après tout, il n'y a pas de mal à se faire du bien! > gros soupir...

La petite anecdote:
la promo du film a réservé quelques surprises sympathiques.
Channing Tatum s'est déguisé et à surpris des fans lors d'une avant-première: https://www.youtube.com/watch?v=zEwiXK-__N4 
En Australie, ce sont les acteurs qui ont eu droit à une surprise: https://www.youtube.com/watch?v=IY45yB9qjsA 

Note:
2.5/5

Infos pratiques:
Magic Mike XXL
sorti le 8 juillet 2015 en France
réalisateur: Gregory Jacobs
avec: Channing Tatum, Joe Manganiello, Amber Heard, Jada Pinkett Smith

lundi 20 juillet 2015

Les Minions



Plus que Gru, les stars de Moi Moche et Méchant et Moi Moche et Méchant 2, ce sont eux... Normal qu'ils aient droit à leur propre long métrage.

Les minions sont voués à servir le plus méchant des méchants. Encore faut-il le trouver... et ne pas le supprimer par erreur.

Comme Les Pingouins de Madagascar et Scrat de L'Âge de Glace dans plusieurs courts métrages, les petits bonshommes jaunes s'émancipent. Les studios Universal parient sur leur capital sympathie. Retombées marketing garanties, produits dérivés en pagaille: jackpot assuré.

Nous voilà donc embarqués dans une fresque historique où l'on découvre que les minions ont toujours été là, aux côtés des plus grands vilains (les tyrannosaures, Dracula, Napoléon...), leur maladresse ayant souvent précipité la chute de leurs maîtres. 
La majeure partie du film se déroule dans le swinging London des années 60, ce qui permet non seulement une super BO (The Who, The DOors, etc.) mais aussi des clins d’œil bien trouvés aux Beatles, à Gainsbourg, etc.

Contrairement à de nombreux films d'animation, adultes et enfants riront des mêmes blagues: à part quelques références, il n'y a pas un 2ème niveau d'humour pour les grands. Ils se régaleront comme les petits des gags visuels à gogo et des blagues scato (on me souffle d'ailleurs qu'il n'y a pas assez de prouts dans le film...).

Le rythme est frénétique et les blagues s'enchaînent, ce qui permet de palier au manque flagrant de scénario. On se régale du burlesque et on rit de bon cœur. 

J'ai vu Les Minions en VO, ce qui m'a permis de me régaler de leur langage. C'est le réalisateur français Pierre Coffin qui double les 899 minions du film. Il mélange des mots inventés, de l'italien, de l'espagnol, du français et même de l'indonésien. Le tout ponctué de quelques "Banana!" bien sentis.

On reste dans l'esprit des deux premiers films, avec lesquels on reboucle d'ailleurs en fin de film. 
C'est fun et pop: du cartoon qui fait son job.

La petite anecdote:
Vous ne comprenez pas le minion? Universal a crée une appli pour les traduire...
Les minions ne sont pas les seuls personnages parlant une langue spécialement inventée pour le cinéma. Pour en savoir plus, un article détaillé ici:

Note:
3/5


Infos pratiques:
Les Minions
sorti le 8 juillet 2015 en France
réalisateurs: Pierre Coffin et Kyle Balda

jeudi 2 juillet 2015

Vice-Versa


Après avoir surtout fait des suites (Toy Story 3, Monstres Academy...), Pixar renoue avec les scénarios originaux pour son 15ème film. Ils nous proposent de voir à quoi ressemblent ces petites voix dans nos têtes.

Riley a 11 ans et cinq émotions gouvernent ses réactions: la Joie, la Tristesse, la Colère, la Peur et le Dégoût. Quand ses parents décident de déménager, c'est le bran-le-bas de combat dans le cerveau de la petite fille.

Vice-Versa appartient à cette catégorie de films qui s'adressent non seulement aux enfants mais surtout à la part d'enfance des adultes. La patte de Disney (dont Pixar fait partie depuis 10 ans) est là, la subtilité en plus.

Le réalisateur Pete Docter (déjà aux commandes du très réussi La-Haut et co-réalisateur de Monstres et Cie) parvient à figurer de manière très concrète et visuelle des notions abstraites. A quoi ressemblent nos émotions? Comment se fabrique un souvenir? Qu'est-ce qui constitue une personnalité? 
En s'appuyant sur des travaux scientifiques et neurologiques, les équipes d'animation ont réussi à créer un univers facilement compréhensible. Alors que d'autres films ou dessins animés nous emmenaient visiter nos organes, c'est cette fois dans le cerveau que se déroule l'histoire.

Les plus jeunes passeront sans doute à côté des très nombreuses références et trouvailles comiques. Chaque émotion est incarnée par un personnage caricatural, acteurs de gags (parfois un poil répétitifs par ailleurs).

Vice-Versa alterne entre deux mondes: celui dans lequel vit Riley avec ses parents et celui de sa tête. Ces deux environnements sont très distincts visuellement avec des couleurs vives (qui a dit criardes?) pour le monde intérieur et des tons plus nuancés et sombres pour le réel. 
J'ai trouvé le résultat moins beau et fouillé en terme d'image que d'autres films d'animations comme le magnifique Monde de Némo. Cependant il y a de belles trouvailles comme les textures des émotions (pas de la peau, pas de la fourrure, de l'énergie?).

Mais c'est plus par le scénario que Vice-Versa marque des points. Pixar conserve son talent pour provoquer des émotions authentiques. Ils parviennent à saisir ce complexe moment de la pré-adolescence fait de bouillonnement d'hormones, de repli sur soi et de comportements étranges. Le film parle de l'apprentissage de la mélancolie et de la complémentarité des émotions.

Ce n'est pour moi pas un chef d'oeuvre Pixar mais un film fin, avec des moments très drôles et un message qui n'est pas martelé comme une morale indiscutable.

PS: restez bien jusqu'au générique final, sous peine de rater une des séquences les plus drôles du film!

La petite anecdote:
Les clins d’œil aux autres films Pixar sont très nombreux mais parfois bien cachés. Il ne faut pas cligner des yeux si on veut apercevoir les petits oiseaux sur leur câble en revanche vous devriez remarquer le jeu de société "retrouvez Nemo" ainsi que le souvenir du mariage du couple de La-Haut.

Note:
4/5

Infos pratiques
Vice-Versa
sorti le 17 juin 2015 en France
réal: Pete Docter
bande-annonce: http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19548545&cfilm=196960.html