jeudi 22 septembre 2016

War Dogs


Après les films ultra-réalistes sur les dernières interventions de l'armée américaine (Zero Dark Thrirty, American Sniper, Du Sang et des Larmes...) est venu le temps des films plus légers autour de cette période.

En exploitant les dédales du système d'achats de l'armée américaine, deux copains magouilleurs se retrouvent marchands d'armes.

La mention "inspiré d'une histoire vraie" attirera forcément l'attention tant l'histoire semble loufoque. Révélée par un article dans Rolling Stones, elle s'est pourtant effectivement déroulée.

Todd Philipps, qui a été aux commandes des trois volets de Very Bad Trip adapte cette épopée, accompagné de ses compères Bradley Cooper (qui a ici un petit second rôle) et Jonah Hill.

On pense à Lord of War pour le thème, on pense à Wolf of Wall Street pour le côté irréel et pourtant fondé, on pense à Scarface parce que les références à ce film parsèment War Dogs. Sans vraiment dénoncer le système mais en en exposant les failles, Phillips nous montre un des envers du monde de la guerre made in USA.

War Dogs nous montre les méandres administratives et l'hypocrisie des services officiels qui ne veulent pas avoir directement traiter avec les gangsters qui détiennent les armes qui les intéressent. Ils mandatent donc des intermédiaires qui en profitent pour gagner (beaucoup) d'argent.
Le film ne s'attarde pas sur un message moralisateur mais en filigrane, on se pose quelques questions. A quel montant fixe-t-on la limite de la morale? jusqu'à combien d'argent est-on prêt à prendre des risques? et à partir de combien ferme-t-on les yeux?

Le duo d'acteurs qui est au centre de l'histoire est irréprochable et c'est sur eux que repose le rythme du film.
On retrouve avec plaisir Miles Teller (aperçu dans Divergente et surtout vu dans le génial Whiplash) avec sa bouille juvénile; il joue une jeune un peu paumé, voulant bien faire, et qui se laisse embarquer et se prend au jeu.
C'est surtout Jonah Hill (vu dans Wolf of Wall Street et Le Stratège entre autres) qui crève l'écran, en bulldozer à la répartie ultra efficace.

Il est curieusement difficile de classer War Dogs. Quelques jours après l'avoir vu, je m'en souviens plutôt comme d'une comédie alors que le thème abordé est dramatique. Le filme passe-t-il pour autant à côté de son sujet? pas vraiment. 
C'est un divertissement efficace, excessif comme ses personnages, survolté comme ses dialogues et au tempo digne d'un clip.

La petite anecdote:
L'enquête parue dans Rolling Stone et qui a révélé cet affaire est disponible ici: 

Note:
3.5/5

Infos pratiques:
War Dogs
sorti le 14 septembre 2016 en France
réalisateur: Todd Phillips
avec: Miles Teller, Jonah Hill, Bradley Cooper

mercredi 21 septembre 2016

Comancheria


Le scénariste de Sicario Taylor Sheridan est à nouveau à l'oeuvre et nous transporte dans un Texas hors du temps, pays de cow-boys modernes dans une Amérique meurtrie.

Afin de rembourser leurs dettes, deux frères se lancent dans un série de braquages. Un ranger proche de la retraite est décidé à les arrêter.

Les grands espaces texans et les histoires d'hommes à la gâchette facile, on en a déjà vu (beaucoup) au cinéma. Pas évident de se réinventer dans ce cadre ultrabalisé. C'est pourtant ce que réussit à faire David Mckenzie (réalisateur de l'oublié Rock N Love et de Les Poings contre les Murs) avec Comancheria

La chevauchée de ces deux frères est avant tout une réussite esthétique et poétique. Tourné au Nouveau Mexique mais sensé se passer dans l'Ouest du Texas, Comancheria nous livre aux étendues arides et brutales du Sud des USA. Mackenzie a un sens très développé du paysage, qu'il accompagne d'une BO léchée (Nick Cave en tête).

Pour le fond, on constate les effets concrets de la crise. Souvent, le nouveaux westerns voient se battre un duo ou un couple au nom d'une quête d'absolu ou d'une révolte générale. Ici, les frères Howard ont des motivations bien plus simples: ils se battent pour leur terre. Ils prennent leur revanche à leur échelle contre un système qui les a écrasé et contre un environnement dont ils sentent qu'ils ne peuvent pas sortir autrement que par l’illégalité.
Dans leur façon très "redneck" de voir le monde, la justice se porte à la ceinture. Ce supplément d'âme texan est attachant tout autant qu'anachronique. En VO, le titre du film est Hell or High Water, une expression signifiant "faire ce qui doit être fait" et qui illustre bien la dynamique du film.

Chris Pine (récemment vu dans Star Trek Sans Limites) est surprenant en paysan tête pensante de cette opération. Ben Foster, le Lance Armstrong de The Program, est impressionnant en frère mais habité par une violence destructrice.
Jeff Bridges pousse le bouchon un peu loin dans le personnage du shérif vieillissant. Il apporte l'élément comique souvent salvateur.

Comancheria est un mélange de western, de film de braquage, de constat social, de road-movie et aussi disparate que soit cette liste, ça fonctionne. Carton plein.

La petite anecdote
Une semaine après le tournage, une des banques qui a servi de décor au film a été braquée.

Note:
4/5

Infos pratiques:
Comancheria
sorti le 7 septembre 2016 en France
réalisateur: David Mackenzie
avec: Chris Pine, Jeff Bridges, Ben Foster


lundi 19 septembre 2016

Frantz


Certains disent qu'un mauvais Ozon, c'est toujours mieux que beaucoup d'autres films. Alors quand c'est un bon Ozon...

Un jeune français rescapé de la 1ère Guerre Mondiale vient se recueillir sur la tombe d'un soldat allemand.

Le réalisateur de Potiche, Jeune et Jolie, et Huit Femmes (entre autres) propose un film d'un classicisme déroutant. Filmé en 35mm, présenté en noir et blanc avec au casting un ancien de la Comédie Française: le risque de sentir la poussière est fort.

L'exercice est finalement plutôt réussi pour Ozon. Certes Frantz est un film lisse et propre sur lui; comme le milieu bourgeois qu'il met en scène. Mais le réalisateur se sert de ce cadre pour explorer ses sujets favoris: le deuil, le secret...
Adapté d'une pièce de théâtre de Maurice Rostand, Frantz installe un suspense qui ne se dissipe qu'au goutte à goutte. 

Contrairement à ce que le titre peut laisser à penser, c'est bien le personnage d'Anna qui est au cœur du film. La jeune fiancée du soldat allemand décédé est le personnage dont Ozon dresse le portrait car c'est sur elle que se reportent les chagrins, les révélations, les mensonges. Et c'est bien là le sujet du film: on parle ici du droit au secret, du droit au mensonge pour protéger ceux qui doivent l'être.

Paula Beer, impeccable, donne un visage délicat et une beauté classique à Anna. Elle incarne cette si petite place laissée aux femmes au lendemain de cette guerre d'hommes.

Face à elle, Pierre Niney, choix quasi évident à la description du personnage tant sa fragilité et son élégance vont de soi. Niney a pour l'occasion appris à jouer du violon, danser la valse et parler allemand. Le problème avec les choix évidents, c'est qu'on est peu surpris.

Frantz souffre d'un côté "exercice de style" qui empêche l'émotion de s'installer. Comme si le film était trop élégant pour provoquer un émoi. Il reste cependant de superbes images, comme de belles photos. L'utilisation du noir et blanc est graphique mais sert aussi l'histoire (avec une petite astuce un peu facile mais efficace). Quant à la langue allemande, elle contribue à installer l'atmosphère.
Ozon multiplie les fausses pistes mais reste dans le pur mélodrame, nous balade pour mieux nous surprendre.

Très écrit et à la mise en scène presque ampoulée, Frantz peut paraître coincé. Il reste un film a l'esthétique soignée et au déroulé impeccable.
Un bon Ozon.

La petite anecdote:
Après Yves Saint Laurent en 2014, Pierre Niney sera très prochainement à l'affiche de deux nouveaux biopics: L'Odyssée sur la vie de Cousteau et La Promesse de l'Aube adapté du roman autobiographique de Romain Gary.

Note:
3.5/5

Infos pratiques:
Frantz
sorti le 7 septembre 2016 en France
réalisateur: François Ozon
avec: Paula Beer, Pierre Niney

vendredi 16 septembre 2016

Toni Erdmann


Triomphe auprès de la critique à Cannes mais oublié du palmarès, voici une comédie allemande (oui, je sais, c'est surprenant).

Inès est une femme d'affaire trentenaire. Quand son père débarque à Bucarest où elle travaille, il lui demande si elle est heureuse. C'est le début d'une réflexion plus profonde.

Autant le dire tout de suite, Tony Erdmann est un film complètement loufoque (pour ne pas dire perché). Très personnellement, je suis passée à côté.
Encensé par la critique cannoise, il n'est reparti qu'avec le Prix de la Critique Internationale.
Pendant 2h45, on assiste à une farce délirante: si on ne prend pas le train dès le départ, il est difficile de le rattraper en cours de route.

Maren Ade nous raconte l'histoire de deux personnages que tout oppose malgré leur parenté. Inès est le symbole de cette jeunesse workaholic qui a sacrifié sa joie de vivre sur l'autel de la carrière brillante. Winfried est un père qui ne communique que par de vieilles blagues dont tout son entourage est lassé.

En combinant chronique intime et critique sociale, la réalisatrice allemande touche des sujets profonds et très actuels. 
L'esthétique à la Derrick, le rythme délibérément lent et l'allemand mêlé de roumain ont eu raison de mon niveau d'attention.

On est surpris de la tournure complètement farfelue que prennent les événements. Les sauts vers l'absurde sont assurés par le personnage du père et font (parfois) rire. Mais c'est un rire presque nerveux, et pas franchement agréable.

Le personnage d'Inès est à la fois cassante et attachante dans sa solitude parée des symboles de la réussite professionnelle. Son père est balourd et délicat dans son souhait de se reconnecter avec sa fille.

Les critiques (Telerama en tête, j'aurais dû me méfier) ont loué l'écriture nette, l'atmosphère si spéciale, le ridicule assumé.
Pour ma part, je me suis de nombreuses fois demandé ce que je faisais là.

La petite anecdote:
La mascotte de Cannes 2016 c'est lui, le kukeri, créature bulgare sensée chasser les mauvais esprits. Présent dans Toni Erdmann, il est venu monter les marches.
Le comble, c'est qu'il apparaissait dans un second film, Apnée, présenté à la Semaine de la Critique. 

Note:
1/5

Infos pratiques:
Toni Erdmann
sorti le 17 août 2016 en France
réalisatrice: Maren Ade
avec: Peter Simonischek, Sandra Hüller

jeudi 15 septembre 2016

Divine(s)

Avoir envie d'aller au ciné un mardi soir.
Choisir une séance un peu au hasard.
Se retrouver à assister à l'avant-première du film récompensé par la Caméra d'Or à Cannes cette année, avec l'équipe du film pour un débat après la projection.

Dounia vit dans une banlieue et elle rêve de pouvoir et d'argent. Elle décide avec sa meilleure amie de marcher dans les pas de Rebecca, une dealeuse respectée.

La réalisatrice Houda Benyamida a fait du bruit à Cannes, avec un discours fleuve et spontané au moment de recevoir son prix (à voir ici). Cette énergie débordante, on la retrouve dans Divines
Elle décrit son film comme "une rencontre entre le politique et le sacré" et là on se dit: mince, encore un film prise de tête, spécial Festival de Cannes. Mais non. Divines parle de politique, de sacré, mais Divines parle aussi d'amitié, de romantisme, de colère.

On pense à Audiard, à Kechiche pour la façon de filmer la banlieue comme un décor et pas comme un sujet.
Divines brouille les repères masculins et féminins. Tout ce qui est fin, esthétique, artistique est porté par des personnages d'hommes (notamment Djigui, joué par Kevin Mischel, épatant danseur-acteur). Alors que la violence, la rage, les coups, sont du côté des filles.

Les héroïnes renversent les codes de la bienséance: elles sont bruyantes, elles courent après l'argent comme un sésame pour une vie meilleure. Elles veulent de la "money, money, money", des ferraris, des Rolex, du bling-bling. Ce rêve matérialiste est lié à une violence verbale et physique: Dounia et Maimounia en feront brutalement l'expérience.

C'est un premier film à la fois pour la réalisatrice et pour la plupart des acteurs. On sent leur fraîcheur et leur envie de raconter cette histoire. Oulaya Amamra (qui est la soeur de Houda Benyamida) est lumineuse mais aussi Deborah Lukumuena et Jisca Kalvenda, excellentes.

Pas forcément ultra original (scènes inévitables d'échec scolaire, de confrontation avec la police), Divines est surtout très efficace. C'est un film qui fonce dans le tas, qui nous laisse étourdi et qui fait ensuite réfléchir sur des éléments plus cachés dans les recoins du film. Divines touche parce qu'on sent que toute cette énergie doit être canalisée, comme Dounia qui doit trouver un équilibre entre sa rage et ses peurs.

La petite anecdote:
La réalisatrice Houda Benyamida a créé en 2006 l'association 1000 visages (www.1000visages.fr) destinée à promouvoir la diversité dans les castings de cinéma.

Note:
4/5

Infos pratiques:
Divines
sorti le 31 août 2016 en France
réalisatrice: Houda Benyamida
avec: Oulaya Amamara, Deborah Lukumuena, Jisca Kelvenda, Kevin Mischel

jeudi 8 septembre 2016

Star Trek Sans Limites


Je continue dans la série "voir des films dont je n'ai pas vu les épisodes précédents". Aujourd'hui (enfin... il y a quelques temps: je prends du retard dans l'écriture) Star Trek Sans Limites 3ème opus du remake de la série culte des années 60.

Le vaisseau Enterprise et son équipage explorent les confins inexplorés de l'espace et répondent à l'appel au secours d'un vaisseau échoué sur la planète Altamid.

Star Trek est plus qu'une série, c'est un univers à part entière: six séries et une série d'animation, 13 films, des centaines de romans et bandes dessinées, des dizaines de jeux vidéos. Cet univers fête ses 50 ans en 2016 et voit donc un nouveau long-métrage s'ajouter aux éléments qui le composent.
Pas besoin d'être un fan absolu parlant le klingon couramment, pour reconnaître les symboles Star Trek: les oreilles pointues de Spock, le signe de la main, la forme du vaisseau spatial, etc. Apprécier la science-fiction reste cependant un pré-requis pour goûter à ce nouvel opus.

Aux commandes de ce Star Trek Sans Limites, Justin Lin, réalisateur de 4 des 7 Fast and Furious. Il prend la suite de J.J. Abrams qui avait renouvelé la franchise et assuré un grand succès au box office.
Au scénario, un duo qui fonctionne super bien: Doug Jung et Simon Pegg (vu dans les Mission: Impossible, Shaun of the Dead et Le Dernier Pub avant la fin du Monde), humoriste anglais. Ils apportent un second degré et une bonne dose d'humour qui évitent au film de se prendre trop au sérieux.

Cet épisode permet de tourner les pages de la génération précédente. Il rend hommage à Leonard Nimoy, acteur qui jouait Spock dans la série originale et à George Takei, qui jouait Sulu et à qui il est fait un clin d'oeil puisque le Sulu de Star Trek Sans Limites a une famille gay (Takei était un défenseur des droits gays). 

Côté action, on est servis et mieux vaut être bien accroché à son fauteuil et à ses lunettes 3D. Courses Poursuites de vaisseaux, traversée de nébuleuse et d'astéroïdes, gravité relative: ça bouge. Les scènes de batailles spatiales sont notamment très spectaculaires. La station Yorktown est également impressionnante visuellement.
Les relations entre les personnages sont en revanche survolées, ne laissant pas le temps aux émotions de s'installer.

Chris Pine prête son regard bleu acier au capitaine Kirk. Il n'est pas mauvais mais pas vraiment bon non plus. La française Sofia Boutella, vue dans Kingsman, incarne le personnage de Jaylah, alliée improbable et pleine de ressources.
Zachary Quinto (vu dans la série Heroes et dans Margin Call) colle parfaitement à Spock.

Star Trek est donc sans surprise un divertissement science-fiction de bonne qualité. Il compense ce qui manque en profondeur de scénario par du visuel et de l'action spatiale.

"Live long and prosper"

La petite anecdote:
Le film est dédié à Leonard Nimoy, décédé en 2015 et à Anton Yelchin, qui joue Pavel Chekov, l'ingénieur de l'Enterprise, décédé par accident en juin 2016.

Note:
3/5


Infos pratiques:
Star Trek Sans Limites
sorti le 17 août 2016 en France
réalisateur: Justin Lin
Avec: Chris Pine, Zachary Quinto, Simon Pegg, Sofia Boutella, Idriss Elba, Zoe Saldana 


jeudi 1 septembre 2016

Jason Bourne


Effet secondaire de la canicule parisienne: je recherche un peu de fraîcheur et me décide à voir Jason Bourne, 5ème film d'une série dont je n'ai pas vu les quatre premiers.

Jason Bourne est toujours poursuivi par les services secrets américains. Une traque autour du monde, course mêlant quête de mémoire, faux semblants et désirs de vengeance.

Matt Damon renfile le costume de l'agent sans mémoire après avoir laissé la place à Jeremy Renner le temps d'un film (The Bourne Legacy). Le réalisateur Paul Greengrass reprend lui aussi du service: c'était la condition que posait Damon pour reprendre le rôle.

Adaptée des romans de Ludlum, la franchise Bourne a connu un grand succès depuis 2002. Elle combine les ingrédients essentiels aux bons films d'espionnage et d'action: intrigue solide, personnage fort et scènes d'action bien ficelées.
Je ne m'étais jamais laissé tenter mais je suis plutôt convaincue après ce Jason Bourne. Il me manque forcément des références aux épisodes précédents mais on rattrape facilement le train en marche. C'est le gros avantage de ces films très codifiés: on s'y repère vite. 

Greengrass sait ce qu'il sait faire: il orchestre savamment les poursuites en voiture et les scènes de combat. Les prises de vue caméra à l'épaule sont toujours aussi instables mais ça ne va pas (pour une fois) jusqu'au mal de mer.
On fait le tour du monde en suivant nos espions qui nous plongent dans un Athènes au bord de l'implosion, une Las Vegas qu'on a plaisir à voir partir en morceaux et un Washington en repère institutionnel.

Les thématiques abordées font échos à des questions très actuelles: limite de la liberté privée via notamment les réseaux sociaux, justification de la raison d'état, etc. Le film ne propose pas de réponse toute faite mais fait de ces problématiques des éléments du décor. 
On garde tout de même une vision bien manichéenne... On parlait de codes?...

Matt Damon rentabilise ses interventions avec seulement 45 répliques pour 2h de film... Il ne fait pas dans la dentelle et va droit au but.
Vincent Cassel est tout aussi peu loquace mais ça évite d'entendre son accent français.
Alicia Vikander (vue dans Royal Affair, Danish Girl...) joue une nouvelle recrue de la CIA, experte en cyber sécurité. Elle oscille entre finesse et action et apporte la touche de féminité nécessaire.
Tommy Lee Jones a quant à lui pris un sacré coup de vieux mais campe un directeur de la CIA old school plutôt crédible. 

Jason Bourne est un pur produit de studio qui tient ses promesses sans pour autant les dépasser. Ça explose, ça remue et ça vous divertit. Contrat rempli.

La petite anecdote:
Paul Greengrass travaille actuellement à l'adaptation au cinéma du chef d'oeuvre d'Orwell 1984

Note:
3.5/5

Infos pratiques:
Jason Bourne
sorti le 10 août 2016 en France
réalisateur: Paul Greengrass
avec: Matt Damon, Alicia Vikander, Tommy Lee Jones, Vincent Cassel