jeudi 28 novembre 2013

J'ai été voir... Hunger Games : l'Embrasement


Le 1er volet de la saga Hunger Games, sorti en mars 2012 a suffisamment fédéré le public pour enclencher les suite: des 3 romans de Suzanne Collins seront adaptés 4 films, dont Hunger Games: l'Embrasement est le n°2.

On retrouve Katniss et Peeta à la veille de leur tournée célébrant leur victoire dans les Hunger Games. Mais ce n'est pas un retour à la normale puisqu'une rébellion gronde qui inquiète le Capitole. 

Ce 2ème volet est globalement plus réussi que le 1er. Gary Ross a cédé son siège de réalisateur à Francis Lawrence (I am Legend) qui a fait des choix visuels plus classiques. Exit la caméra à l'épaule, place à des plans larges et des paysages léchés. Le spectateur n'étant plus secoué dans tous les sens, il peut se concentrer sur le fond de l'histoire.

Pendant la première heure, on s'ennuie un peu. Avant de rentrer dans le vif du sujet, on s'attarde à revenir sur le premier épisode et sur les nouveaux protagonistes. Sans doute nécessaire mais un peu long avant que l'action ne démarre vraiment.

L'intérêt principal de ce 2ème volet est l'envergure que prend le personnage de Katniss. La jeune ado victime de son sort laisse la place à un symbole. Elle a mûri et comprend mieux les conséquences de ses actes. Jennifer Lawrence a elle aussi pris une autre dimension depuis mars 2012: un oscar pour Happiness Therapy  et une reconnaissance de tout Hollywood, elle retrouve Katniss et lui donne toute son énergie.

Principale différence pour moi: j'ai lu les romans depuis la sortie du 1er film. Je me suis donc privée des effets de surprise que réserve le scénario. J'étais tout de même curieuse de découvrir à l'écran les trouvailles de l'auteur Suzanne Collins. Et je n'ai pas été déçue: les effets numériques sont de haut niveau. Certaines scènes scènes assez violentes pourront choquer les plus jeunes...

Reste tout de même un problème de rythme assez frustrant. C'est au moment où le film est vraiment lancé qu'il se termine, laissant le spectateur sur sa faim (et accroché pour le n°3...).

Hunger Games: l'Embrasement est un bon film d'action, construit autour d'un personnage central intéressant et agréablement filmé. Une preuve que l'on peut viser un public "young adult" sans le prendre pour des imbéciles.

La petite anecdote:
La responsable des costumes Trish Summerville a sorti une collection de vêtements inspirés du film qu'elle commercialise dans une ligne intitulée "Capitol Costume". Si vous êtes intéressés, sachez que ce n'est pas donné. Ca se passe ici

Infos pratiques
Hunger Games: l'Embrasement
sorti le 27 novembre 2013 en France
réal: Francis Lawrence
avec: Jennifer Lawrence, Liam Hemsworth, Josh Hutcherson, Woody Harrelson, Philip Seymour Hoffman
bande-annonce: http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19536496&cfilm=196666.html



mercredi 27 novembre 2013

J'ai été voir... Les Garçons et Guillaume, à table!


Si vous n'avez pas entendu parlé de Les Garçons et Guillaume, à table!, vous êtes sans doute enfermé dans une grotte, sans télé ni radio. Guillaume Gallienne, réalisateur et acteur principal a su mener sa campagne de communication: 600 000 entrées pour la 1ère semaine, c'est tout simplement le meilleur démarrage d'un film français en 2013.

Guillaume grandit dans une famille bourgeoise où ses manières efféminées le classent d'office dans la catégorie "homosexuel". Il nous raconte son cheminement pour s'approprier qui il est.

Les Garçons et Guillaume, à table!, chronique d'un succès annoncé? le réalisateur/acteur, pensionnaire de la Comédie Française a su s'entourer pour son 1er film, adaptation de son spectacle qui avait déjà très bien marché.

Ce film est une comédie douce-amère qui aborde le sujet sensible de l'identité sexuelle. En racontant cette histoire à la première personne, Guillaume Gallienne nous immerge dans sa propre histoire, qu'il a légèrement revisitée...
Et cet humour plaît au plus grand nombre car il n'est pas méchant, pas vulgaire, simplement élégant et bien écrit. On n'assiste pas à un règlement de comptes mais à un récit un peu foldingue et décomplexé. Quand Gallienne nous raconte sa mère dévoreuse et désopilante, ce n'est pas pour l'accabler mais pour qu'on essaie de comprendre.

Le sujet central des étiquettes que l'on pose sur les gens sans se soucier des dégâts qu'elles peuvent causer, Les Garçons et Guillaume, à table! l'aborde de façon sensible, et pourtant frontale. 

En revanche, fuyez si vous n'aimez pas le phrasé, les manières et le ton de Guillaume Gallienne car il est omniprésent. Interprétant les deux rôles principaux, c'est aussi à une performance d'acteur que l'on assiste. Mais il est vrai que sa préciosité et son éternel étonnement peuvent agacer. Gallienne acteur (que l'on retrouvera bientôt dans Yves Saint Laurent, le biopic consacré au couturier dans les quel il interprète Pierre Bergé) s'en donne ici à cœur joie.

Les Garçons et Guillaume, à table! parvient à faire rire une salle entière pendant 1h30. On ne crie pas au génie mais 1h30 de rires, ça ne se refuse pas!

La petite anecdote:
Un peu comme le roi George VI du Discours d'un roi, c'est grâce à un phoniatre, un thérapeute de la voix que Guillaume Gallienne (le vrai) a surmonté sa dépression pendant son adolescence.

Infos pratiques:
Les Garçons et Guillaume, à table!
sortie le 20 novembre 2013 en France
réalisateur: Guillaume Gallienne
avec: Guillaume Gallienne, André Marcon, Françoise Fabian
bande-annonce: http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19538962&cfilm=180103.html

lundi 25 novembre 2013

J'ai été voir... Inside Llewyn Davis


Aller voir un film des frères Cohen, c'est prendre le pari de ne pas tout comprendre du 1er coup, de réfléchir à plusieurs pour se mettre d'accord sur ce qu'on a vu. Inside Llewyn Davis n'échappe pas à la règle mais s'y ajoute pour moi la désagréable sensation d'être passée à côté...

Une semaine dans la vie de Llewyn Davis, chanteur folk à New York dans les années 1960 et qui multiplie les coups de pas de chance. 

Pendant 1h45, Llewyn promène sa mélancolie en métro, à pied, en voiture. Poisseux fini, les situations tordues s'enchaînent et on prend vite le personnage en pitié. Quelques scènes font sourire mais c'est un sourire gêné, un peu désemparé face à cet anti-héros qui ne se débat pas vraiment contre ce qui lui tombe dessus.
Talentueux, orgueilleux, il tient en haute estime ce qu'il fabrique (sa musique) et dédaigne ceux qui ne pensent pas comme lui. Au côté pathétique s'ajoute donc un volet arrogant qui rend ce héros fort peu sympathique.

Les frères Cohen savent pourtant rendre drôles et attachants des héros pas franchement typiques (The Big Lebowski, True Grit), et leur humour parfois absurde peut transformer un scénario incompréhensible en fable hilarante (Burn After Reading). Mais ce Llewyn Davis m'a davantage donné envie de le secouer comme un prunier pour le réveiller.

Les critiques sur Inside Llewyn Davis sont élogieuses: récompensé par le Grand Prix du Jury au dernier Festival de Cannes, de nombreux articles sont très positifs... Serai-je tout simplement passée à côté ?...
J'avoue que le côté documentaire sur le monde de la folk dans le New York des sixties ne m'a pas emballé non plus. 
La bande-son est cependant très réussie: les acteurs (Oscar Isaac en tête) prêtent leurs vraies voix aux chansons de leurs personnages.

Oscar Isaac (Drive, W.E. Wallis & Edward)  chante et incarne très justement Llewyn Davis. Quasiment constamment présent à l'écran, il porte de façon habile le côté looser mélancolique du héros. Et c'est bien à l'intérieur de son monde (Inside Llewyn Davis) que les frères Cohen nous plongent.
Il est accompagné de la très jolie Carey Mulligan (vue dans Gatsby Le Magnifique, Shame, Drive, Une Education) et de quelques juteuses apparitions (John Goodman en jazzman gigantesque, Garett Hedlund en chauffeur quasi muet). 

Grâce à cette bande d'acteurs très bien dirigés, à la lumière, à la bande-son, les frères Cohen créent une atmosphère très particulière.
Mais ce talentueux looser qui s'enfonce dans un cercle mélancolique dont on ne voit ni le bout, ni la poésie, ça m'a mis le cafard...

La petite anecdote:
Et presque la plus déprimante: Inside Llewyn Davis est inspiré de Dave Van Rock, chanteur folk dont plusieurs chansons sont reprises dans le film, tirées de son album: Inside Dave Van Rock...

Infos pratiques:
Inside Llewyn Davis
sorti le 6 novembre 2013 en France
réalisateurs: Joel et Ethan Cohen
avec: Oscar Isaac, Carey Mulligan, John Goodman, Garett Hedlund
bande-annonce: http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19539332&cfilm=195051.html

mardi 19 novembre 2013

J'ai été voir... Il Etait Temps


Quand les températures baissent, il y a plusieurs solutions pour se réchauffer: enfiler un gros pull et des mufles ou enfiler un gros pull et des moufles pour aller voir un feel-good movie. Il était temps peut donc servir de bouillotte. (Cette recette marche d'autant mieux si vous êtes sensible aux comédies romantiques à l'anglaise).

Dans la famille de Tim, les hommes partagent un secret: ils peuvent remonter le temps et revivre des moments de leur propre passé. Un don pratique mais qui ne vaccine pas contre tout...

Le réalisateur Richard Curtis n'est pas un débutant. Scénariste (entre autres) de Coup de Foudre à Notting Hill, 4 mariage et 1 enterrement, créateur de la série Mr Bean, réalisateur de Love Actually et Good Morning England: s'il y en a un qui maîtrise les codes de la rom' com' britannique, c'est bien lui.
Je n'ai pas trouvé Il était temps au niveau de ses deux autres réalisations mais le film est habilement construit et on passe un bon moment.

Le scénario bien ficelé permet de faire passer l'astuce du voyage dans le temps de façon fluide. A une ou deux exceptions près, cela s'insère logiquement dans la réalité et ne gène pas le spectateur.
Surtout, tout ne tourne pas autour de ça. Alors qu'on peut s'attendre à une débauche de flashbacks, Curtis préfère ramener le don de Tim à un simple élément de son environnement.

Il était temps n'est finalement pas une comédie romantique toute bête où le héros court après sa belle pendant 1h30 (à base de rencontre/séduction/union/rupture/réconciliation)
L'histoire est évidemment en sucre d'orge (on est dans une comédie romantique) mais elle évoque de façon délicate et attendrissante les relations père-fils.
C'est bien le lien entre Tim et son père qui sous-tend Il était temps. Comment transmettre à ses enfants la joie de vivre et le goût du bonheur?

Grâce au génial Bill Nighy (déjà vu dans Good Morning EnglandIndian Palace ou la saga Harry Potter), le rôle du papa devient décalé, bancal, si drôle et so british. Tim est joué par Domhnall Gleeson vu dans Anna Karénine (le fils de Brendan Gleeson, vu dans Gangs of New York entre autre) qui livre ici une prestation plutôt translucide. 
Et Rachel McAdams est, elle, toujours pétillante et mignonne.

Grâce à des répliques bien senties, quelques quiproquos très comiques et une bande-son très léchée, Curtis met son talent de conteur au service d'une histoire qui fonctionne.

Il était temps est un film qu'on oubliera sans doute vite mais qui fait du bien. Surtout un dimanche soir d'automne...

La petite anecdote:
Sans rien dévoiler, une scène du film se passe dans un restaurant qui plonge ses clients dans le noir total. Richard Curtis a organisé la 1ère rencontre entre Domhnall Gleeson et Rachel McAdams dans ce restaurant pour qu'il en captent l'atmosphère.

Infos pratiques:
Il était temps
sorti le 6 novembre 2013 en France
réalisateur: Richard Curtis
avec: Domhnall Gleeson, Rachel McAdams, Bill Nighy
bande-annonce: http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19537020&cfilm=201760.html

jeudi 14 novembre 2013

J'ai été voir... Cartel


Sur le papier, Cartel a tout bon: aux manettes, un réalisateur solide (Ridely Scott, Gladiator, Mensonges d'Etat, American Gangster et plus récemment Prometheus) , à l'écriture, un romancier reconnu qui signe son premier scénario (Cormac Mc Carthy, auteur de La Route, No Country For Old Men) et devant la caméra, un casting en béton armé (leurs noms occupent d'ailleurs les 2/3 de l'affiche, et en font l'argument n°1 pour aller voir le film).
Mais Cartel fait Pschitt là où il aurait dû faire Boum...

Un avocat s'implique sans trop y réfléchir dans un trafic de drogues à la frontière mexicaine. Il va peu à peu réaliser dans quel engrenage il s'est engagé.

Pour raconter le monde des cartels et des trafics de drogues, il y a plusieurs angles possibles, allant du documentaire à la quasi caricature. Cartel tient à première vue du film de gangsters en chemises à fleurs et chapeaux de cow-boy. C'est en fait plus compliqué que ça... et c'est bien là le problème.

Le scénario de Mc Carthy est noir et nihiliste. Pas d’échappatoire: quand la descente aux enfers démarre, il est déjà trop tard. Cartel aurait pu être jouissif, un feu d'artifice violent et stylé. Mais un rythme étrange s'installe. La réflexion sur les conséquences de ses actes est poussive et verbeuse. Les scènes de dialogue sexo-psycho-philo-mafioso s'éternisent et tournent vite en rond. Bref, ce n'est pas ce à quoi on s'attendait. Trop alambiqué...

Il y a tout de même quelques fusillades, des courses poursuites et des assassinats dans les règles de l'art. Mais tout ça a lieu dans un flottement, comme si Ridley Scott n'y croyait pas lui-même.
Reste une maîtrise incontestable des prises de vue: Ridley Scott a 75 ans et il connaît son métier de faiseur d'images.

Le casting est irréprochable et c'est encore plus désagréable de voir ces acteurs et actrices (Cameron Diaz est au top) se débattre dans un exercice de style qui tourne à vide.

Allez voir Cartel pour les courbes de Mmes Diaz et Cruz, pour les beaux yeux de M. Pitt et Fassbender ou pour les chemises hallucinogènes de Javier Bardem.
Mais n'y allez pas si vous comptez sur un polar nerveux, vous risqueriez de vous ennuyer.

La petite anecdote:
Le personnage joué par Cameron Diaz est originaire de la Barbade. L'actrice a cependant trop forcé pour reproduire l'accent: la production lui a demande de ré-enregistré sa propre voix et elle se double donc elle-même...

Infos Pratiques:
Cartel
sorti le 13 novembre 2013 en France
réalisateur: Ridley Scott
avec: Cameron Diaz, Javier Bardem, Brad Pitt, Michael Fassbender, Penelope Cruz
bande-annonce: http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19537239&cfilm=202971.html

lundi 4 novembre 2013

J'ai été voir... Gravity


"Quand je serai grand, je serai astronaute!" Peut-être le réalisateur Alfonso Cuaron a-t-il repensé à cette phrase en se lançant dans le projet Gravity. Après 5 ans de rédaction du scénario et d'attente pour que les techniques de tournage en 3D correspondent à sa vision, le film arrive sur les écrans et rencontre un énorme succès, qui va sans doute lui ouvrir de nombreuses nominations aux prochains Oscars.

Suite à un accident lors d'une sortie dans l'espace, le Docteur Ryan Stone doit tenter l'impossible pour rentrer sur Terre.

Comment rendre captivantes 1h30 de film avec deux personnages et une liberté de lieux assez limitée? La réponse de Cuaron: en créant une prouesse visuelle, celle de projeter le spectateur dans l'espace et de lui faire perdre tous ses repères. Grâce à la mise au point de nouveaux procédés de tournage, il parvient à nous faire perdre la notion de haut, de bas, de pesanteur, d'effort. Tout est chamboulé et on est rattaché au seul personnage de Stone qui dérive. 

Gravity est tourné en 3D. Une 3D qui donne une profondeur évidente à l'espace, aux paysages de la Terre vue d'en haut mais aussi un aspect très effrayant aux débris et accidents en tous genres. C'est spectaculaire et très bien calculé, aucun détail n'étant laissé au hasard. Même l'ancien astronaute Buzz Aldrin a avoué avoir été bluffé par le réalisme du film.

Le scénario de Gravity est simple et on peut lui reprocher son manque de réalisme. Il a pour principal intérêt d'être concis (1h30 de film, ça devient rare à Hollywood) et donc de ne pas nous perdre en cours de route.
Je n'ai personnellement pas vraiment adhéré à l'odyssée intérieure du Dc Stone qui lui permet de passer au-delà des difficultés. Elle articule le film mais n'en constitue pas pour moi l'intérêt principal.

Sandra Bullock porte le film de bout en bout. Sans livrer la performance du siècle, elle assume d'être la seule source d'attention. Elle incarne avec empathie cette scientifique qui panique et nous emmène dans son ballet en apesanteur.
Georges Clooney fait la version "Objectif Lune" de la publicité pour Nespresso. Autant dire qu'il excelle dans ce rôle.

En voyant Gravity, on entre dans un autre espace. Nos habitudes de spectateurs sont perturbées. Pas de fioriture ou de perte de temps: on garde le souffle coupé depuis le solide plan séquence de démarrage jusqu'au dénouement. La bande-son accompagne très bien les images, à la fois faite de sons métalliques, de percussions et de mélodies plus douces. Dans l'espace, pas de son et c'est donc au rythme de la respiration des astronautes que se déroule l'histoire.

Cuaron a compris que le spectaculaire pouvait être intelligent et qu'il était possible de faire un film visuel sans perdre le suspense et la tension.
Gravity  n'est pas pour moi le chef d'oeuvre annoncé par certains. Mais il est un film à part, une expérience visuelle qui laissera peu de spectateurs indifférents.

La petite anecdote:
La durée du film est de 90 minutes. C'est le temps qu'il faut à la station spatiale internationale (ISS) pour effectuer une rotation autour de la Terre.

Infos pratiques:
Gravity
sorti le 23 octobre 2013 en France
réalisateur: Alfonso Cuaron
avec: Sandra Bullock, George Clooney
bande-annonce: http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19538824&cfilm=178496.html