vendredi 29 mars 2013

J'ai été voir... The Place Beyond The Pines


Quand Ryan Gosling et Bradley Cooper vous proposent d'aller voir ce qui se passe "au-delà des pins" (beyond the pines), vous dites oui, sans trop d'hésitation. Et même si finalement, The Place Beyond the Pines réserve quelques longueurs, l'aura des acteurs fait passer le temps.

Luke est un cascadeur à moto dans un show itinérant, sans attache. Quand il découvre qu'il a un fils, il décide de subvenir à ses besoins et bascule du mauvais côté en braquant des banques. Il va croiser la route d'un policier ambitieux et leur rencontre va avoir des conséquences à long terme.

The Place Beyond the Pines est très (trop?) nettement découpé en trois parties. Le réalisateur Derek Cianfrance nous présente les conséquences sur plusieurs personnes et plusieurs années d'un événement unique.

Cianfrance et Ryan Gosling avaient déjà travaillé ensemble sur Blue Valentine et le réalisateur sait comment capter le côté mystérieux de l'acteur. On pense bien sûr à Drive dans lequel Gosling incarnait déjà un gentil-méchant dur à cuire qui écrase une larme de temps en temps. S'il est vrai qu'il est bon dans ce rôle et que Cianfrance sait construire l'atmosphère qui rend sa performance encore meilleure, j'ai tout de même envie qu'il prouve rapidement qu'il sait faire autre chose. 

La seconde partie est dominée par le personnage incarné par Bradley Cooper, mais l'acteur ne se distingue pas particulièrement. On remarque davantage Ray Liotta, délicieusement malfaisant, ou Eva Mendes, plutôt juste. Cette deuxième étape de l'histoire est assez réussie même si elle manque d'élan. On suit avec intérêt ce flic pas trop pourri qui se transforme en politicien naissant et pas vraiment sympathique. 

Jusqu'à ces 2/3, The Place Beyond the Pines est assez réussi, même si on se sent un peu baladé sans savoir où on va.
La 3ème partie est sensée être celle qui conclut la question du film: que laisse-t-on à ses enfants? Ce sujet de l'héritage est abordé ici sans subtilité et c'est dommage. Cianfrance enchaîne les clichés et le spectateur, qui voit les grosses ficelles, commence à trouver le temps long.
Les deux acteurs interprétant les ados sont pourtant bons: Emory Cohen et surtout Dane DeHaan. On avait aperçu ce dernier dans Des Hommes Sans Loi et il confirme ici un potentiel qui fait penser à un Léonardo DiCaprio jeune. 

Cianfrance avait un challenge ambitieux: traiter de l'hérédité de la violence en construisant une fresque familiale. Il y parvient par moment grâce à des acteurs très justes. Mais The Place Beyond the Pines manque de souffle et on se perd en route. 
Restent les abdos de Ryan et les yeux bleus de Bradley...

La petite anecdote
C'est la ville au nom imprononçable de Schenectady, lieu de tournage et où se déroule le film qui lui a donné son titre. En effet, Schenectady en mohawk (iroquois) signifie l'endroit au-delà des pins.

Infos pratiques
The Place Beyond the Pines
sorti le 20 mars 2013 en France
réalisateur: Derek Cianfrance
avec: Ryan Gosling, Bradley Cooper, Eva Mendes, Ray Liotta, Dane DeHaan
bande-annonce: http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19465183&cfilm=194891.html 

mercredi 20 mars 2013

J'ai été voir... Le Monde Fantastique d'Oz


75 ans après Le Magicien d'Oz de Victor Fleming avec Judy Garland et ses souliers rouges, Disney nous propose de replonger au pays de la Cité d'émeraude, de suivre la rouge aux briques jaunes, version 2013 en 3D.

Oscar Diggs est un magicien véreux dans un cirque ambulant au Kansas. Emporté par une tornade, il se retrouve au pays d'Oz où il est accueilli en héros, tout le monde le prenant pour le Magicien annoncé par une prophétie. Il va devoir ruser pour faire face aux aventures que lui réserve ce monde fantastique.

C'est Sam Raimi, le réalisateur de Evil Dead et de la trilogie Spider Man qui a accepté le challenge. En effet, Le Magicien d'Oz est un immense classique, incontournable dans la culture américaine. La comédie musicale Wicked adaptée elle-aussi des romans de L. Frank Baum est un grand succès à Broadway depuis 10 ans. Il était donc périlleux de s'attaquer à ce monument.

La première bonne idée est de situer l'histoire avant celle du Magicien d'Oz: on va comprendre comment ce fameux magicien est arrivé en Oz. Sans connaître l'univers du film de 1938, on n'est pas perdu puisqu'on reprend les choses depuis le début. Evidemment, les clins d'oeil sont nombreux et on perd beaucoup de références et de subtilités si on n'a vu ni le film original, ni la comédie musicale...

Disney est aux commandes et Le Monde Fantastique d'Oz est un film familial: les sorcières ne font pas trop peur, la morale est sauve et on imagine déjà l'attraction "Oz" qui pourrait arriver dans les parcs Disneyland... C'est bien à du grand spectacle qu'on assiste et on comprend où passent les 215 millions de $ de budget: explosions de couleurs, effets spéciaux à grande échelle, casting de stars. Le sens du merveilleux qui est la marque de fabrique de Disney est là, sans aucun doute. Le Monde Fantastique d'Oz est d'une richesse visuelle à couper le souffle, surtout grâce à une très bonne utilisation de la 3D. 
Enfin de la 3D Haribo, digne de la pub qui passe pendant les bandes-annonces et qui vous envoie des bonbons au visage. 
Le pays d'Oz se prête très bien à cette technologie avec ces bébêtes qui volent, ces créatures effrayantes qui surgissent de nulle part et ces tours de magie destinés à impressionner les foules. Sam Raimi s'est entouré des meilleurs dans le domaine (Andrew L. Jones a par exemple travaillé sur Avatar) et le résultat est à la hauteur.

Au-delà des aspects techniques, le réalisateur fait preuve d'une ingéniosité et d'une subtilité agréable. Par exemple, le premier quart d'heure du film, qui se déroule dans le monde réel, au Kansas, est en noir et blanc, au format 4/3. On ne passe à la couleur et au format Scope qu'en arrivant en Oz. Le Mande Fantastique d'Oz est un film pour enfants qui ne prend pas les enfants pour des idiots... Si on creuse un peu, on peut même y voir une réflexion sur comment être honnête dans un monde constitué d'illusions.

Cependant, l'ensemble manque de relief: le scénario est très linéaire et les surprises peu nombreuses. On ne tremble pas vraiment,ni de peur, ni d'émotion, et les bons sentiments (n'oublions pas qu'on est chez Disney) peuvent finir par être dégoulinant.

James Franco est le magicien Oz et je l'ai trouvé un peu raide, comme s'il n'avait pas vraiment osé se lâcher. Les sorcières sont, elles,  réussies, chacune dans leur genre: Michelle Williams, blonde et gentille, Rachel Weisz, brune et puissante, et Mila Kunis, sexy et brûlante.
Les personnages les plus aboutis sont ceux en animation: le singe Finley (doublé par Zach Brass, de Scrubs) qui apporte l'élément comique et la poupée de porcelaine qui va apprendre l'importance de la confiance à notre magicien égoïste.

Le Monde Fantastique d'Oz paraîtra sans doute simplet aux plus cyniques des spectateurs. Mais le cinéma est aussi là pour raconter de belles histoires. Quand en plus, il vous en met (littéralement) plein la vue, on ne boude pas son plaisir et on retombe en enfance.

La petite anecdote:
Ne vous attendez pas à voir les souliers rouges à paillettes de Dorothy ou le grain de beauté de la sorcière verte de Wicked. Ces images sont la propriété de la MGM et Disney n'avait donc pas le droit de les intégrer dans Le Monde Fantastique d'Oz...

Infos pratiques:
Le Monde Fantastique d'Oz
sorti le 13 mars 2013 en France
réalisateur: Sam Raimi
avec: James Franco, Michelle Williams, Mila Kunis, Rachel Weisz, Zach Brass
bande-annonce: http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19433612&cfilm=180655.html 

lundi 18 mars 2013

J'ai été voir... Spring Breakers


Trip: un mot qui semble indispensable pour décrire Spring Breakers. Plus précisément: bad  trip, voire very bad trip... Les vacances au soleil de ces jeunes américaines tient davantage de la descente aux enfers que du voyage de classe...

Quatre étudiantes fauchées rêvent de s'échapper de leur quotidien ennuyeux et de partir en spring break. Pour financer le voyage, elles braquent un fast-food. Ce n'est que le début...

Les affiches et toute la promo du film ont tourné autour des quatre actrices et des quelques centimètres carrés de leur bikinis fluos. Les héroïnes que le réalisateur a choisi sont des actrices Disney, au visage enfantin et connues pour leurs séries destinées aux 10-15 ans. Elles avaient visiblement envie d'écorner leur image de petites filles parfaites... Selena Gomez, Vanessa Hudgens, Ashley Benson et Rachel Korine ont donc fait confiance au sulfureux réalisateur Harmony Korine (le mari de la dernière actrice citée, celle aux cheveux roses sur l'affiche). Il s'intéresse généralement aux sales gosses comme sait bien le faire le cinéma américain indépendant. 
Ici, il se plonge dans cette tradition américaine du spring break, cette pause dans le calendrier universitaire au printemps. C'est l'occasion pour les étudiants de l'ensemble du pays de partir en Floride, au Mexique ou en Californie pour 1 ou 2 semaines. Au programme: sea, sex, drugs et rock'n roll.
Depuis l'Europe, le spring break, on connait surtout via les clips de RnB ou les émissions un peu trash sur MTV pendant lesquelles on voyait des filles en micro maillots de bain danser au bord d'une piscine. Vous ne serez pas dépaysés avec Spring Breakers: les scènes de fiesta sont filmées en gros plan et on a une large dose de fesses, de seins et de positions sexuelles mimées, le tout arrosé de bière... En un mot: classe.

Mais si, à cause de l'affiche et du casting, vous pensiez voir un film d'ados plutôt dévergondé mais gentillet, Spring Breakers vous réserve une surprise. Le trip est dopé à la cocaïne: la montée en puissance est euphorisante mais la re-descente sur terre est violente.
Il règne une ambiance malsaine du début à la fin. Ces filles s'échappent pour essayer d'oublier un avenir qui s'annonce morose. Elles se perdent dans un univers de fête qui est bien plus tordu qu'il n'y paraît. 

Le réalisateur a-t-il choisi de nous mettre face à ces images pour les dénoncer ou s'y retrouve-t-il? C'est là que Spring Breakers pèche: on peine pendant 1h30 à trouver un sens à cette explosion fluo de minettes éméchées, à cette bande son mi-rap mi-techno saturée, à cette violence mimée ou réelle. On pourrait accepter tout ça (on voit souvent pire au cinéma) si on sentait que l'histoire nous menait quelque part. Mais le scénario est très léger et les personnages des quatre filles sont carrément vides. On pourrait d'ailleurs les inter-changer sans problème.
Harmony Korine explique en interview qu'il a voulu faire un film plus "sensoriel" que narratif. Le pari est tenu j'imagine mais le résultat a été pour moi plutôt nauséeux. 

La performance de James Franco vient relever le niveau général. Il incarne Alien, un gangster-rappeur blanc qui se rêve black. Tresses, dents en acier, look ultra large: il est méconnaissable, irritant et malsain. Son personnage va faire plonger les filles encore davantage mais il va aussi révéler quelques ambiguïtés intéressantes.

A ceux qui voulaient voir les starlettes Disney dénudées: allez-y, la publicité n'est pas mensongère. Mais il est fort possible que le moment ne soit pas aussi agréable que vous l'imaginiez...

La petite anecdote:
Vous pensez que c'est too much? les scènes de plage et de fêtes ont été tournées pendant un vrai spring break...

Infos pratiques:
Spring Breakers
sorti le 6 mars 2013 en France
réalisateur: Harmony Korine
avec: Vanessa Hudgens, Selena Gomes, Ashley Benson, James Franco
bande-annonce: http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19470442&cfilm=199070.html 

vendredi 8 mars 2013

J'ai été voir... Möbius


Möbius mélange deux genres: l'espionnage et la romance. Les deux histoires s'influencent et donnent un film qui demande une sacrée dose de concentration et qui alterne entre des moments très réussis et d'autres auxquels on ne croit pas.

Grégory Lioubov est un agent secret russe qui doit se renseigner sur un puissant compatriote. Au cours de l'enquête, il va rencontrer Alice, une spécialiste de la finance. Allant à l'encontre de sa règle n°1, il va l'approcher.

Möbius demande une forte implication du spectateur: si vous n'êtes pas vigilent, vous risquez de rater un élément essentiel à la compréhension. Et ne comptez pas sur un moment de répit pour rassembler vos idées et faire le tri dans les noms en -ov et en -ski...
La partie "espionnage" de Möbius est opaque: les personnages sont nombreux, ils parlent tous plusieurs langues et les information sont distillées au compte-goutte. Les faux-semblants et les double-jeux sont le propre des films d'espions. Les codes sont bien respectés ici mais l'intrigue est trop alambiquée pour se détendre et permettre de s'emballer.

Certaines scènes sont cependant réussies (celles du téléphone ou du restaurant par exemple) et le réalisateur  Eric Rochant met en place une ambiance générale, lourde et sombre. Il donne une patte élégante à ses images qui, même sous le soleil de Monaco, nous immergent dans le monde louche des agents secrets et des montages financiers. Le jeu devient de plus en plus dangereux et la tension monte petit à petit. Sans grand emballement... 

La partie "romance" est étrange elle aussi. Elle repose sur la relation exclusivement charnelle entre les personnages d'Alice et Grégory. Les corps et les visages de Cécile de France et Jean Dujardin sont filmés de très près. L'attraction physique entre eux dispense de tout autre échange et entretient le côté mystérieux de cette relation. Chacun y croira plus ou moins mais les acteurs sont plutôt convaincants.

Cécile de France est bien choisie en femme forte qui se laisse emporter et se livre dans les bras de cet homme dont elle ignore tout. 
Jean Dujardin, tout en muscles et en retenue, joue un taiseux et cesse pour une fois de faire le pitre. Il n'est cependant pas transcendant et, à mon goût, trop français pour faire un agent russe crédible.
Tim Roth, qui a été choisi pour sa ressemblance physique avec le milliardaire russe Abrahamovitch, se contente donc d'être naturel. 
Emilie Dequenne n'a, quant à elle, pas beaucoup de place et donne l'impression de ne pas s'exprimer au maximum.

Möbius ne ressemble pas à un film français, ce qui est plutôt un compliment. Il manque cependant de personnalité, de mordant. Un peu comme ce final qui semble imposé et qui fait tâche. C'est bien dommage car on sent que le potentiel était là. On ressort confus, pas convaincu d'avoir tout saisi et finalement un peu frustré.

La petite anecdote:
Pour ceux qui s'intéresse plus au côté mathématique que métaphorique du ruban de Möbius qui a donné son titre au film, c'est ici.

Infos pratiques:
Möbius 
sorti le 27 février 2013 en France
réalisateur: Eric Rochant
avec: Jean Dujardin, Cécile de France, Tim Roth, Emilie Dequenne
bande-annonce: http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19456671&cfilm=197303.html


lundi 4 mars 2013

J'ai été voir... Sugar Man


Pour aller voir un documentaire au cinéma, il faut généralement qu'on vous l'ait conseillé. C'était le cas pour Sugar Man: trois recommandations d'amis + un Oscar du meilleur documentaire m'ont convaincue.

Sixto Rodriguez enregistre deux albums dans les années 70: ils sont très bien reçus par la critique mais ne connaissent aucun succès commercial aux USA; rapidement, le musicien disparaît. Cependant, en Afrique du Sud, la musique de Rodriguez devient un symbole de la lutte anti-apartheid et le mystère qui l'entoure s'épaissit.
Sugar Man raconte l'enquête que mène deux fans sud-africains pour en savoir plus sur leur idole.

Les mots "suspense" et "documentaire" sont rarement compatibles. Et c'est pourtant bien le cas ici. N'ayant aucune idée de l'histoire (fuyez tous les articles si vous comptez le voir), c'est une surprise totale et une découverte surprenante, tant sur le fond que sur la forme.

Visuellement, Sugar Man est une réussite, malgré un budget réduit. Le réalisateur Malik Bendjelloul fait preuve d'ingéniosité pour agrémenter ses images et rendre ce voyage original. Lui qui n'avait jamais dessiné a réalisé les illustrations pour les animations. Certaines scènes ont même été tournées avec une application iPhone Vintage Camera, faute de moyens pour racheter de la pellicule! Inventif et inattendu, un bon cocktail au résultat cependant assez discret pour ne pas que la forme prenne le dessus sur le fond.

Car c'est bien une histoire extraordinaire qui est au coeur de Sugar Man. Cette histoire que Bendjelloul a qualifié de "trop dingue" avant de vouloir la raconter. Grâce à un scénario minutieux qui fait alterner scènes d'interviews, images d'archives et visites, le documentaire prend des airs d'enquête policière. On est scotché, du rire aux larmes. 
Malik Bendjelloul relève le challenge de raconter cette histoire sans l'embellir, en conservant sa part d'incroyable et en posant subtilement les questions nécessaires (pourquoi ce non-succès américain? où est passé l'argent des ventes sud-africaines?...). 

On découvre petit à petit le personnage de Rodriguez et toutes les qualités que les protagonistes lui prêtent: génie de la musique, sage, etc... Il se dégage du film un grand enthousiasme, une admiration profonde pour la musique mais également pour tout ce qu'elle peut provoquer.

La musique de Rodriguez qui se mêle d'ailleurs habilement à la narration pour illustrer les propos du documentaire. La bande-originale qui rassemble des titres des deux albums du chanteur est un petit bijou.

Coup de coeur pour ce documentaire à la fois authentique et mystérieux, émouvant et étonnant sans vouloir en mettre plein les yeux (ou les oreilles)...
Et puisqu'on va souvent voir un documentaire parce qu'on vous le conseille, je recommande chaudement celui-ci!

Spéciale dédicace à Manu, Mary et Nico: RDV le 3 juin ;) 

La petite anecdote
A sa sortie en France en décembre, Sugar Man était diffusé dans 3 salles seulement (2 à Paris, 1 à Lyon). Grâce à l'Oscar et au bouche à oreille, vous aurez maintenant un peu plus de chances de le trouver.
Pour ma part, il aura aussi été l'occasion de découvrir l'Etoile St Germain, cinéma du 6ème arrondissement. Une seule salle, qui ne programme qu'un film à la fois mais dans des conditions très agréables (et qui accepte les cartes illimitées UGC et Gaumont, que demande le peuple?...)

Infos pratiques:
Sugar Man
sorti en France le 26 décembre 2012
réalisateur: Malik Bendjelloul
bande-annonce: http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19408238&cfilm=200631.html