mardi 29 novembre 2011

J'ai été voir... Time Out


Le concept était tentant (temps-temps, ha!) mais le résultat n'est pas à la hauteur.

Dans un monde où l'on ne vieillit plus après 25 ans, le temps a remplacé l'argent et il faut gagner des minutes et des heures pour survivre. Sauf si on a eu la chance de naître du bon côté de la barrière puisque les riches sont éternellement jeunes et beaux alors que les pauvres doivent travailler d'arrache-pied voire mendier pour rester en vie.

Andrew Niccol est le réalisateur de Bienvenue à Gattaca (que j'ai revu récemment, il a très mal vieilli) et The Truman Show, il est donc habitué aux films de science-fiction "réalistes" ou "films d'anticipation". Il a aussi réalisé Lord of War.

La première partie de Time Out est assez efficace: l'idée est bien trouvée, on adhère rapidement au concept et on s'attache aux personnages. Puis arrivent quelques scènes très caricaturales qui gâchent cette bonne première impression.

Justin Timberlake aka Will Salas endosse un rôle de Robin des Bois / séducteur qui devient vite énervant.

Amanda Seyfried est très jolie et ses tenues permettent d'admirer allègrement ses jambes (même si la hauteur vertigineuse de ses talons rend les scènes de course à pied très peu crédibles).

La bonne surprise vient des rôles secondaires (voire tertiaires) qui sont interprétés par des acteurs issus de séries TV (Vincent Kartheiser de Mad Men, Olivia Wilde de Grey's Anatomy, Johnny Galecki de Big Bang Theory). Outre le moment sympa où on les reconnaît, ils se défendent plutôt bien...

Vous aurez donc compris que mon impression générale du film n'est pas très bonne: trop de clichés et le scenario n'est pas super solide. Les ficelles sont un peu grosses et on a la sensation que le concept n'a pas été poussé à son maximum.

Ne perdez pas votre temps (re-ha!), attendez qu'il sorte en DVD...

La petite anecdote:
Le belles voitures sont de la partie: une Dodge Challengers de 1970-1971, une Jaguar XKE Roadster de 1967, une Cadillac Seville de 1971, une Lincoln Town Car de 1961, une limousine Lehmann-Peterson de 1964, une Ram Charger de 1980

Infos pratiques:
Time Out
sorti le 23 novembre 2011 en France
réalisateur: Andrew Niccol
avec: Justin Timberlake, Amanda Seyfried, Cillian Murphy, Vincent Kartheiser, Olivia Wilde
bande-annonce: http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19264184&cfilm=180314.html

lundi 28 novembre 2011

J'ai été voir... Le Stratège


Le sport au ciné, je suis plutôt pour. J'avais beaucoup aimé The Damned United et je suis fan de L'Enfer du Dimanche. De manière générale, je trouve que le sport fait un bon sujet de film...

Le Stratège raconte l'histoire vraie du manager de club de baseball les Oakland Athletics qui décide de révolutionner sa stratégie en se basant sur des méthodes statistiques.

En l'occurrence l'équation baseball + statistiques donne un résultat un peu confus et très difficile à suivre pour les novices.

Brad Pitt joue Billy Beane, le manager en question. Et il en fait un peu trop... Si, pour interpréter un coach de baseball crédible, il suffisait de cracher dans un gobelet en plastique plusieurs fois par minutes (WTF?), ça se saurait. Le film tournant principalement autour de son personnage, c'est assez problématique. Et puis c'est un peu triste mais Brad  a vieilli et on ne va plus voir un film seulement pour l'admirer...

Jonah Hill ne le remplacera pas dans le hit parade des acteurs les plus sexy. Il interprète Peter Brad, le génie mathématique issu de Yale que Beane recrute pour lui donner un coup de main. On l'avait pour le moment plutôt vu dans des films à l'humour potache américain dans lesquels il jouait le gros copain de service. Il joue là un rôle plus dense et donc forcément plus intéressant.

Philip Seymour Hoffman fait une petite apparition, sans doute pour rendre service au réalisateur Bennett Miller, qui lui avait offert un des ses meilleurs rôles dans Truman Capote.

Le principal problème est que le film tire en longueur: les scènes de match sont interminables et Brad Pitt réfléchit beaucoup (généralement en silence et dans sa voiture). On s'emballe un peu plus quand il s'agit d'acheter et d'échanger les joueurs mais dans l'ensemble, c'est très long.

Peut-être que pour les fans de Baseball, l'épopée des Oakland Athletics rappelle des souvenirs mais pour quelqu'un qui n'y connaît rien, c'est très obscur et on a du mal à s'identifier.

Le sport au cinéma, c'est chouette quand c'est seulement le "décor" et que ça permet de mettre en scène des histoires de dépassement de soi et d'esprit d'équipe, ou des personnages hors du commun. Ici, c'est plutôt raté...

La petite anecdote:
Pour jouer les figurants, notamment lors des scènes de matchs, plus de 1000 supporters des Oakland Athletics ont été recrutés sur petite annonce.

Infos Pratiques:
Le Stratège
sorti le 16 novembre 2011 en France
réalisateur: Bennett Miller
avec: Brad Pitt, Jonah Hill, Philip Seymour Hoffman
bande-annonce: http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19246246&cfilm=140005.html

lundi 21 novembre 2011

J'ai été voir... Polisse


Polisse, ou comment prendre une grosse claque en allant au cinéma...
Ne prévoyez pas d'y aller si vous avez besoin de vous remonter le moral (même si l'humour est loin d'être absent).

Le thème du film n'est pas simple puisqu'on accompagne la Brigade de Protection des Mineurs. On se doute donc d'emblée qu'on va parle d'enfants maltraités, de pédophiles et de parents irresponsables: on sait qu'on va entendre des histoires dégueulasses.

Elles sont bien là les histoires dégueulasses et elles retournent l'estomac, comme prévu. Sauf que ce n'est pas le sujet du film. Ces affaires sont "seulement" la toile de fond du quotidien de cette équipe de flics que l'on suit. C'est à eux qu'on s'intéresse: comment travaillent-ils? comment gèrent-ils le stress? quelles sont leurs relations entre eux? comment décompressent-ils?
Peut-être qu'il est plus facile de s'attacher à un flic quand il est là pour protéger les enfants plutôt que pour arrêter les immigrés clandestins... en tous cas on est attendris et touchés par ces flics qui sont tous ultra-impliqués.

Cette Brigade est composée de personnages forts en gueule et très crédibles. Même si on tombe parfois un peu dans la caricature (Jeremie Elkaïm en jeune flic intello ou Arnaud Henriet en sarko-fan), dans l'ensemble, on s'y croit.

Marina Foïs fait une super fliquette donneuse de leçon et confirme (encore une fois) qu'elle est bien plus qu'une ex-Robin des Bois. Karine Viard nous offre une scène "pétage de plombs" mémorable. Et Frédéric Pierrot a du être tôlier dans une autre vie.

Et puis il y a Joey Starr, encensé à Cannes (où le film a reçu le prix du Jury). Personnellement, il m'a fallu bien 30 minutes pour ne plus voir Joey Starr star du rap mais plutôt son personnage. Et dès qu'on touche à la nuance et aux émotions, on voit bien qu'il est un acteur débutant. Avec du potentiel si on veut, mais débutant.

Quant à Maïwenn, je trouve son rôle quasiment inutile. Son personnage n'est là qu'en contraste par rapport à cette équipe de flics dans laquelle elle est parachutée. J'aurai donc tendance à l'encourager dans sa récente décision de "se consacrer uniquement à la réalisation."


Outre quelques maladresses, Polisse prend donc aux tripes parce qu'il est crédible et je vous le recommande parce que ça fait parfois du bien de se prendre des claques... au cinéma



La petite anecdote
Karole Rocher et Nicolas Duvauchelle n'ont pas trop été dépaysés puisqu'ils sont déjà partenaires-flics dans la série Braquo (Canal +) 


Infos pratiques
Polisse
sorti le
réalisatrice: Maïwenn
avec: Karin Viard, Marina Foïs, Joey Starr, Nicolas Duvauchelle, Karole Rocher, Frédéric Pierrot
Bande-annonce: http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19247568&cfilm=181893.html

jeudi 17 novembre 2011

J'ai été voir... Intouchables


Intouchables n'est pas:
- une "leçon de vie" (quelle drôle d'expression d'ailleurs quand on y pense)
- l'occasion de s'apitoyer sur les handicapés
- le meilleur scénario de l'année
- un film où on réfléchit, c'est un film pendant lequel on se laisse aller
- exempt de clichés, notamment concernant l'appartenance sociale des deux personnages (l'opéra et l'art contemporain pour l'un, la cité et les trafics pour l'autre)
- à l'abri des "bons sentiments"
- le film qui mettra les critiques de ciné d'accord avec le public puisque nombre de journalistes "spécialisés" ont descendu le film alors que les séances sont pleines

Intouchables est:
- une bonne comédie française
- une combinaison de tous les bons ingrédients: une histoire bien écrite, des personnages hauts en couleurs, des acteurs au top de leur forme et qui forment un duo décapant
- une histoire d'amitié et de complicité, d'autant plus touchante qu'elle est tirée d'une histoire vraie
- un très chouette rôle pour Omar Sy, à tel point qu'on croit le rôle écrit pour lui et qu'on a envie d'en savoir plus sur le "vrai" Driss pour comprendre à quel point il a inventé le Driss du film
- (un peu) caricatural
- un énorme succès en salle en France (il a déjà dépassé les 5 millions d'entrée en France après 15 jours)
- déjà acheté aux États-Unis pour être adapté
- LE sujet du moment à la machine à café donc vous allez devoir aller le voir

La petite anecdote
C'est écrit en petit pendant le générique de fin, 5% des bénéfices du film seront reversés à l'association Simon de Cyrène, qui encourage la cohabitation entre personnes handicapées et valides.

Infos pratiques
Intouchables
sorti le 2 novembre 2011 en France
réalisateurs: Eric Toledano, Olivier Nakache
avec: François Cluzet, Omar Sy
Bande-annonce: http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19253309&cfilm=182745.html

mardi 15 novembre 2011

J'ai été voir... La Couleur des Sentiments


La Couleur des Sentiments est l'un de ces films qu'on ne peut pas recommander à tout le monde. J'ai beau avoir passé un très bon moment, je sais très bien que ce n'est pas un film qui plaira à tous les spectateurs.
C'est un film de femmes: avec un casting quasi-exclusivement féminin, un thème qui parle des femmes, adapté d'un best-seller écrit par une femme. Vous êtes prévenu(e)s...

Mississippi, dans les années 60, les familles blanches emploient quasiment toutes des domestiques noires pour les aider à tenir leur maison et élever leurs enfants. Quand l'une de ces enfants blanches revient de l'université et décide de demander aux domestiques de l'aider à écrire un livre qui raconte leurs histoires, c'est un vent de panique qui souffle sur Jackson, Mississippi...

Outre le contexte "historique" dans lequel se situe le film (le début du mouvement des droits civils aux Etats-Unis), c'est plus dans une atmosphère que l'on se plonge avec La Couleur des Sentiments. On entre dans ces foyers par la petite porte et on suit les "femmes au foyer", leurs clubs de bridge, leurs chamailleries, leurs angoisses et leur personnel de maison.
Même si on est à la même époque, on est visuellement très loin de Mad Men : autant le New York de Mad Men est sombre, autant le Jackson de La Couleur des Sentiments est ensoleillé... Et pourtant les preoccupations de ces housewifes ne sont pas si éloignées.

La force de La Couleur des Sentiments réside dans les personnages qu'elle met en scène.
Côté "blacks", les caractères sont bien trempés, on se rentre dans le lard régulièrement et la solidarité règne. L'humour aussi puisqu'il permet de surmonter les coups et les humiliations...
Côté "blanches", on est ridicules jusqu'à la caricature, on ne supporte pas le changement et on se prend beaucoup trop au sérieux.
Quand ces deux camps s'affrontent, ça fait des étincelles. Et finalement parfois, entre les deux, on trouve aussi de la tendresse.

La bande d'actrices qui interprète toutes ces femmes est largement à la hauteur. On sent qu'elles ont saisi la chance d'incarner ces beaux rôles que le film leur offre.

Le film aurait donc pu s'intituler "La Couleur des Bons Sentiments" ou "Autant en Emporte le Racisme" car le sujet est traité de façon peu nuancée et assez prévisible. Mais j'ai rit et j'ai été touchée, alors pourquoi bouder son plaisir?...
Pour plus d'aspérités dans les personnages et de profondeur dans l'histoire, j'attaque prochainement la lecture du best-seller dont le film est tiré. 

La petite anecdote
Kathryn Stockett (l'auteure du roman) a écrit le rôle de Minny en s'inspirant directement de l'actrice Octavia Spencer... qui interprète le rôle dans le film!
L'auteure l'a en effet cotoyée puisque l'actrice a vécu pendant 4 ans en colocation avec Tate Taylor, le réalisateur du film et ami d'enfance de Kathryn Stockett.
Ils ont donc naturellement décidé de confier le rôle à son modèle...

Infos pratiques:
La Couleur des Sentiments
sorti le 26 octobre 2011 en France
réalisateur: Tate Taylor
avec: Emma Stone, Jessica Chastain, Viola Davis, Octavia Spencer
Bande-annonce: http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19246232&cfilm=176673.html

mardi 8 novembre 2011

J'ai été voir... Les Aventures de Tintin: Le Secret de la Licorne


Depuis toute petite je suis fan de Tintin. J'ai dévoré les albums plusieurs fois, et à une époque je connaissais jusqu'aux plaques d'immatriculation des véhicules...
J'avais donc des attentes assez fortes pour l'adaptation au grand écran.

La réalisation ayant été confiée à Spielberg, on peut s'attendre  à un film d'action. Et de ce côté-là, le contrat est rempli: ça bouge et ça bouge même un peu dans tous les sens. La meilleure scène (et de loin) est d'ailleurs une scène de poursuite, largement inspirée d'Indiana Jones.
Mais le problème, c'est que cette scène, même si elle s'inscrit logiquement dans l'histoire, ne vient pas du tout des albums de Tintin. C'est quand même symptomatique que le meilleur moment d'une adaptation ne soit justement pas issu de l'original...

Côté scénario, l'histoire des Aventures de Tintin: Le Secret de la Licorne est un mélange d'éléments issus de trois albums différents (Le Crabe Aux Pinces d'Or, Le Secret de la Licorne et Le Trésor de Rackham Le Rouge). C'est un peu gênant quand on connaît bien les histoires mais c'était sans doute nécessaire pour faire connaissance avec les personnages et comprendre comment ils se rencontrent.
Les transitions entre les scènes se font plutôt bien mais on sent qu'il a fallu faire rentrer beaucoup d'information en 1h45 de film. Et on comprend également qu'on assiste au 1er épisode d'une future saga et que Spielberg - qui n'en est pas à sa première saga - compte bien mettre à profit la licence Tintin avec au moins un autre opus.

Visuellement, je ne suis pas adepte de la mo-caption, le procédé qui mélange le jeu de vrais acteurs avec de l'animation numérique. A mon avis, on ne profite ni complètement de l'un, ni complètement de l'autre. On ne reconnaît d'ailleurs même pas les acteurs: ayant vu Gad Elmaleh au générique, j'ai cru que c'était lui qui interprétait Sakharine alors qu'après vérification, c'est en fait c'est Daniel Craig (James Bond)! Gad Elmaleh joue le marchand Omar Ben Salaad.
Vous ne reconnaîtrez sans doute pas non plus l'acteur qui joue Haddock (Andy Serkis) et vous l'avez pourtant sans doute déjà vu... c'est lui qui interprète Gollum dans la trilogie du Seigneur des Anneaux.

Quant à la 3D, je n'ai pas trouvé qu'elle apportait quoi que ce soit aux Aventures de Tintin: Le Secret de la Licorne. Pour moi, la meilleure réussite 3D du film, c'est la pub Oasis qui passe après les bande-annonces...

Autre élément énervant: Milou. On ne voit que lui pendant les premières 20 minutes du film. Et là où dans les BD, Milou est seulement présent pour débloquer les situations, dans le film, il est tout bonnement le cerveau de Tintin, qui passe du coup pour un imbécile.

Après avoir vu la bande-annonce en anglais, je m'étais posé la question: VO en anglais ou VF? Car avec la mo-caption, on voit quand même bouger les lèvres des acteurs et on se rend compte que le film a été tourné en anglais. Sauf qu'en anglais, Moulinsart, c'est pas Moulinsart, Milou c'est Snowy et que je n'ai pas reconnu le sacro-saint "mille milliards de mille sabords". Haddock sans ses insultes, c'est pas vraiment Tintin...

Vous comprendrez donc que je n'ai pas été séduite mais que comme je m'y attendais, ce n'est pas une grosse déception.
Et puis il y a tellement de bons films en ce moment... on a autre chose à se mettre sous la dent!

La petite anecdote:
Spielberg avait pris une première option sur les droits des aventures de Tintin dès 1983. Il a attendu que la technologie lui permette de faire le film qu'il avait en tête.

Infos pratiques:
Les Aventures de Tintin: Le Secret de la Licorne
sorti le 26 octobre 2011 en France
réalisateur: Steven Spielberg
avec: Jamie Bell, Daniel Craig, Gad Elmaleh
Bande-annonce: http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19255095&cfilm=49757.html

mercredi 2 novembre 2011

J'ai été voir... Les Marches du Pouvoir


L'avantage quand on s'appelle George Clooney - outre le fait d'avoir toutes les femmes à ses pieds et autant de capsules Nespresso qu'on veut - c'est que quand on décide de réaliser un film, on peut réunir un des meilleurs castings de 2011.
Autour de Ryan Gosling (encore lui!) on retrouve donc George himself, Paul Giamatti et Philip Seymour Hoffman, Marisa Tomei et Evan Rachel Wood.

Stephen Meyers (Ryan Gosling) est le jeune et ambitieux conseiller de campagne de Mike Morris (George Clooney) et il est convaincu que ce dernier est le candidat idéal. Confronté brutalement à la réalité, il va devoir adapter son propre jeu à ces règles pas très propres.


Librement adapté de la pièce de théâtre Farragut North de Beau Willimon (le personnage du candidat Mike Morris n'existe par exemple pas dans la pièce), Les Marches du Pouvoir nous fait visiter les coulisses d'une élection primaire à l'américaine. J'ai d'ailleurs eu un peu de mal à m'y retrouver au début du film avant de comprendre que les deux "adversaires" sont en fait du même camp démocrate.

Un des gros points postitifs du film est son côté pédagogique: on en ressort en comprenant un peu mieux les rouages du système américain, notamment les relations entre les medias et les acteurs politiques. Ryan Gosling a d'ailleurs indiqué que l'une des raisons pour lesquelles il a voulu faire ce film est qu'il souhaitait en savoir plus sur la politique américaine...

Les Marches du Pouvoir porte forcément un regard assez cynique sur la politique. Cynique mais pas déconnecté de la réalité: la campagne fictive est largement inspirée de celle d'Obama et les "affaires" du film en rappellent de bien réelles...L'autre intérêt est que le personnage principal n'est pas celui qui est habituellement sous les feux de la rampe mais une des petites mains qui s'activent dans l'ombre pour faire son succès. Et dans l'ombre, il y a Paul Giamatti et Philip Seymour Hoffman qui jouent les deux directeurs de campagne et qui sont, comme d'habitude, géniaux.
De nombreux articles présentent le personnage de Stephen Meyers comme un idéaliste. J'ai pour ma part plutôt l'impression qu'il savait depuis le début dans quel nid de crabes il se jetait.


Finalement, la question (très actuelle) que pose le film c'est de savoir si en politique, il faut croire en un homme ou avoir des convictions... 

La petite anecdote:
Le rôle principal devait être un temps tenu par Léonardo Di Caprio. Même s'il n'a finalement pas incarné le jeune conseiller politique, il est resté au générique puisqu'il est producteur.

Infos pratiques:
Les Marches du Pouvoir
sorti le 26 octobre 2011 en France
réalisateur: George Clooney
avec: Ryan Gosling, George Clooney, Philip Seymour Hoffman, Paul Giamatti, Marisa Tomei, Evan Rachel Wood
Bande-annonce: http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19245788&cfilm=131737.html