mardi 27 mai 2014

Godzilla


Le célèbre monstre japonais est de retour... Après la version (ratée) de Roland Emmerich en 1998, c'est au tour de Gareth Edwards (réalisateur de Monsters sorti en 2010) de livrer son interprétation du mythe. On compte quasiment 30 films mettant en scène ce monstre et autant de mangas, séries et jeux vidéos.

En 1999, le Dr Serizawa découvre aux Philippines une spore préhistorique. Au même moment, un accident conduit à la destruction d'une centrale nucléaire au Japon. 15 ans plus tard, ces événements resurgissent avec l'apparition de monstres.

Le scénario de ce Godzilla est minime est c'est là son principal défaut. S'appuyant pourtant sur un casting honorable (Bryan Cranston, héros de la série Breaking Bad et vu dans Drive , Ken Watanabe, vu dans Inception et Batman Begins et même Juliette Binoche dans un petit rôle), les personnages sont relayés au second plan. ce qui intéresse le réalisateur Gareth Edwards, ce n'est pas les humains et ça se comprend vite. 
On les découvre dans une première partie plutôt bien construite pour mieux les oublier dans la seconde moitié du film, où les rapports humains sont vraiment à la peine.
On n'est pas aidés par Aaron Taylor-Johnson (vu dans Kick-Ass, Savages et Anna Karenine) qui interprète le héros, Ford Brody. Mon camarade de séance ciné a trouvé la bonne métaphore: il joue "comme une tong".

Le scénario est donc très faiblard mais la réalisation est extrêmement maîtrisée: l'intérêt principal de Godzilla est visuel.

Edwards choisit intelligemment de ne pas nous montrer tout de suite les monstres. Il fait monter la tension en nous les dévoilant par petits morceaux, voire en les laissant hors champs. On est vite au cœur de l'action sans pouvoir prendre de recul. En jouant tout au long du film sur les différences d'échelles, le réalisateur livre quelques scènes magnifiques, notamment le saut en parachute au dessus de San Francisco, sur une musique extraite de 2001: L'Odyssée de l'Espace.
Evidemment, les destructions sont nombreuses (c'est pour une fois San Francisco qui fait l'objet de la rage des monstres) et la 3D permet de se lâcher sur les effets spéciaux. Chacun aura son avis sur le style de Godzilla, que de nombreux fans ont trouvé trop gras... Les scènes de bataille tirent parfois en longueur mais c'est aussi ça qu'on vient voir en prenant son billet.

A part un scénario construit, un autre élément fait cruellement défaut à Godzilla: le second degré. Le film, à l'image de son héros, se prend beaucoup trop au sérieux et c'est vite pénible.

Quant au retraitement du mythe et le message que Gareth Edwards veut faire passer, il est loin d'être exploité à fond. Ce Godzilla serait une incarnation de la Nature, plus forte que l'Homme et capable de se rééquilibrer...

On a donc affaire à un blockbuster très premier degré, dont la dimension humaine est réduite à peau de chagrin mais à la mise en scène très réussie. Pas de surprise mais du grand spectacle.

La petite anecdote:
Le directeur de la photographie s'est un jour trompé de plateau dans les studios de Vancouver. Il s'est retrouvé sur le tournage de La Planète des Singes: L'Affrontement qui avait ce jour-là un décor assez similaire.

Note:
2.5/5

Infos pratiques:
Godzilla
sorti le 14 mai 2014
réalisateur: Gareth Edwards
avec: Bryan Cranston, Aaron Taylor-Johnson, Ken Watanabe, Juliette Binoche
bande-annonce: http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19540635&cfilm=179616.html 

lundi 26 mai 2014

X-Men, Days of Future Past


En 2011, la franchise X-Men avait pris un nouveau départ avec X-Men: Le Commencement dont l'action se déroulait dans les années 50 et racontait le début de l'aventure. Avec X-Men, Days of Future Past, c'est un nouveau défi pour le réalisateur Bryan Singer qui revient aux commandes: faire le lien entre les deux époques.

Dans un futur apocalyptique, les rares mutants survivants sont traqués par des Sentinelles. Wolverine est alors envoyé dans le passé pour changer les événements qui ont déclenché cette guerre. 

Le voyage dans le temps est probablement l'un des exercices les plus délicats au cinéma. Pour que la narration reste claire et que le spectateur ne se perde pas, il faut que l'écriture du scénario soit très réussie. C'est le cas ici: les atmosphères des deux époques sont très marquée (couleurs pop pour les années 60, noirceur et orages pour le futur) et surtout le processus et suffisamment bien expliqué pour que l'on s'y retrouve sans problème. 

Grâce à ce tour de passe-passe, les deux époques de X-Men (et les deux groupes d'acteurs) cohabitent. Nous avons donc deux Professeurs X (James McAvoy et Patrick Stewart) et deux Magneto (Michael Fassbender et Ian McKellen) qui se font face. De quoi faire plaisir aux fans...
X-Men, Days of Future Past  réunit tous les ingrédients du film grand spectacle de super héros. On y retrouve des personnages familiers dont on découvre de nouvelles facettes (Mystique, Charles Xavier...); on fait la connaissance de nouveaux mutants aux pouvoirs assez cools (Quicksilver qui se déplace 150 fois plus vite que la normale et qui donne à voir une splendide scène en slowmotion). Surtout, on en prend plein la vue.

Les 200 millions de dollars de budget ont été utilisés pour les salaires des nombreuses superstars du casting mais aussi sur les effets spéciaux. La 3D est utilisée à plein et les pouvoirs des mutants prennent une autre dimension grâce à cette technique.
Le film est par ailleurs déjà rentré dans ses frais après une semaine d'exploitation ($ 261 millions de recettes).

L'équipe d'acteurs est à faire pâlir d'envie, tant en quantité pour réaliser ce film chorale qu'en qualité (7 acteurs/actrices ont été nominés et/ou récompensés par un Oscar).
James McAvoy apporte sa touche d'ironie britannique et donne ce brin d'humour indispensable aux films de ce genre. Michael Fassbender a la grande classe et fait trembler quand il faut. Quant à Hugh Jackman, difficile d'imaginer un autre acteur jouer Wolverine. Petit clin d'oeil français puisqu'Omar Sy fait une apparition de quelques minutes.
LA bonne idée casting vient du méchant de service: Bryan Singer a fait appel à Peter Dinklage, connu pour son rôle de Tyrion Lannister dans la série Game of Thrones

X-Men, Days of Future Past est une grosse machinerie, très bien rodée, qui nous embarque pour 2h15 dans un spectacle 3D mais aussi dans une histoire fouillée qui met en scène des personnages variés et riches. 
Je recommande vivement de (re)voir X-Men: Le Commencement ou de visionner un résumé (celui-ci est plutôt bien fait) pour se mettre dans le bain, sous peine de rater des références.

Les fans de la franchise X-Men seront donc ravis de voir Bryan Singer reprendre les commandes de ce nouvel opus. Il réussit à garder l'aspect humain au milieu de cet univers pour le moins fantastique. Les thèmes abordés le sont de façon intelligente: le racisme, la radicalisation, la peur de l'autre... Si vous êtes déjà sensible à cet univers, vous serez ravis.

La petite anecdote:
X-Men: Days of Future Past  propose une nouvelle version de l'assassinat de JFK. Un site spécial y est même dédié: http://www.thebentbullet.com/#!/home

Note:
4/5

Infos pratiques:
X-Men: Days of Future Past 
Sorti le 21 mai 2014 en France
réalisateur: Bryan Singer
avec: James McAvoy, Michael Fassbender, Ian McKellen, Hugh Jackman, Patrick Stewart, Jennifer Lawrence

vendredi 23 mai 2014

The Homesman


Autre film présent à Cannes (celui-ci en compétition officielle), The Homesman de Tommy Lee Jones revisite le style du western.

Mary Bee Cuddy, pionnière dans l'Ouest américain à la fin du 19ème siècle, accepte d'escorter trois jeunes femmes ayant perdu l'esprit pour les raccompagner sur la côte Est. Dans ce voyage au coeur des plaines désertiques, elle est accompagnée de George Briggs, mercenaire à qui elle a sauvé la vie.

C'est le retour à la réalisation pour Tommy Lee Jones (après notamment Trois enterrements en 2005) qui, à presque 70 ans, tient encore la forme. Il adapte ici un roman de Gledon Swarthout "Le Chariot des Damnés". Il nous invite sur les pistes du Nebraska et de l'Iowa, à l'époque ou les cowboys et les indiens n'étaient pas des jeux d'enfants.

The Homesman est un western surprenant: sans fusillades et sans héros à la Lucky Luke, le Grand Ouest est ici le décor d'une histoire qui fait la part belle aux personnages. Ce Grand Ouest rend fou (les femmes) et impose ses règles, qui ont fait le mythe de l'Amérique au cinéma.
Les paysages sont souvent splendides et, à ce titre, The Homesman respecte les codes du genre, entre maisons en bois et et chevauchées au galop. Tourné au Nouveau Mexique et en Géorgie, il a fallu transporter sur 3000 km (et en un jour et demi!) les chevaux, les mules, les carrioles et autre matériel de tournage. L'attention portée à la lumière et aux atmosphères est à souligner.

Le scénario est centré autour des femmes, ce qui est assez rare dans les westerns pour être souligné. Celles qui deviennent folles nous sont dévoilées petit à petit et Tommy Lee Jones filme avec une grande pudeur les relations entre elles mais aussi les parcours qui les ont amenés à perdre la raison.
Hillary Swank prête sa détermination au personnage de Mary Bee Cuddy, femme forte et indépendante qui souffre de son célibat, vécu comme une tare dans la société dans laquelle elle vit.
Quant à Tommy Lee Jones, il est George Briggs, un homme sans scrupule mais finalement pas sans morale. L'acteur / réalisateur lui insuffle un côté comique réjouissant.

The Homesman a des qualités indéniables: une écriture très soignée, des personnages riches, une image léchée.
Cependant, le rythme est globalement lent et le style très formel et académique. Résultat: les deux heures que dure le film paraissent bien longues. Sans rêver d'une attaque d'Indiens toutes les deux minutes, on s'attend à davantage d'action et on a peu à se mettre sous la dent. Le désenchantement qui est au cœur du film gagne peu à peu les spectateurs jusqu'à les assoupir.

Un western différent, qui s’interroge sur ses personnages féminins mais qui le fait dans une atmosphère lente et pesante.

La petite anecdote:
La Croisette réussit à Tommy Lee Jones puisqu'il avait remporté le Prix du Scénario et le Prix d'Interprétation Masculine en 2005 pour Trois Enterrements.

Note:
2,5/5

Infos pratiques:
The Homesman
sorti le 18 mai 2014 en France
réalisateur: Tommy Lee Jones
avec: Tommy Lee Jones, Hilary Swank, Meryl Streep
bande-annonce: http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19544682&cfilm=213464.html 

jeudi 22 mai 2014

Grace de Monaco


Il faut parfois laisser les légendes tranquilles: en voulant toucher à un des contes de fées les plus connus du XXème siècle, Olivier Dahan ne reproduit pas la magie de La Môme...

En 1962, Grace Kelly est mariée depuis 6 ans au prince Rainier de Monaco, avec qui elle a deux enfants. Quand Hitchcock la sollicite pour participer à son prochain film, elle doit faire face à ses sacrifices et se demande s'ils en valent la peine.

Grace de Monaco était le film d'ouverture du Festival de Cannes 2014 où il a reçu un accueil très froid. La famille Grimaldi a, de son côté, boycotté le film en indiquant que les faits ont été inutilement glamourisés et que nombre d'entre eux sont tout simplement... faux.
Le réalisateur se défend en disant n'avoir jamais eu l'intention de réaliser un biopic. Son film est "une fiction inspirée de faits réels". Mais le spectateur n'est jamais prévenu de ce qui est vrai ou pas. En lisant par la suite ce qui s'est réellement passé à cette époque, on a la désagréable impression de s'être fait avoir sur toute la ligne.

Grace de Monaco est un film caricature: tous les traits sont grossis et poussés à l'extrême, de la beauté froide de l'héroïne au soleil qui semble briller en permanence dans le ciel de la principauté, en passant par les monégasques, dépeints comme des santons provençaux. On frise souvent le ridicule.

Nicole Kidman s'en sort plutôt bien, tout d'abord parce qu'on ne peut nier une certaine ressemblance physique avec Grace Kelly mais aussi par l'énergie et la fragilité qu'elle met dans son jeu. 
Tim Roth est Rainier et paraît se demander pendant 1h45 ce qu'il vient faire dans cette galère.

Entre publicité pour les bijoux qu'elle porte et leçon de morale mettant le devoir conjugal devant les ambitions personnelles, Grace de Monaco ressemble à une pâtisserie indigeste, pompeuse et pleine de guimauve. 

La petite anecdote
Dans le nombreuses réalisations de (la vraie) Grace Kelly, il y a la conception du maillot de l'équipe de foot ASM en 1960.

Note:
1/5

Infos pratiques:
Grace de Monaco
sorti le 14 mai 2014
réalisé par Olivier Dahan
avec Nicole Kidman, Tim Roth, Franck Langella
bande-annonce: http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19543494&cfilm=201484.html 

mardi 13 mai 2014

Joe


Le Texas est une terre mythique du cinéma et fait figure de symbole d'une Amérique crasseuse et violente. David Gordon Green nous plonge dans la noirceur de ces terres du Sud pour nous raconter une histoire de rédemption.

Joe est un ancien taulard qui maîtrise tant bien que mal ses élans violents malgré un fort penchant pour la boisson. Gary est un ado baladé et tabassé par un beau-père alcoolique. L'ex-taulard va alors prendre le jeune sous son aile.

Joe est une adaptation du roman de Larry Brown , auteur américain spécialiste du "rough South" dans lequel il a planté le décor de la plupart de ses histoires.
David Gordon Green est un proche du réalisateur Jeff Nichols, qui a récemment signé Mud
On n'est donc pas surpris de l'atmosphère qui règne: poussière, moiteur, pluies diluviennes, gros pick-ups et serpents mortels: le Texas de Joe est à la fois bucolique et dangereux. Chaque beau paysage cache une violence prête à surgir. 
Grâce à une très belle photo, les forêts dans lesquelles travaille l'équipe de Joe revêtent une couleur mystique.

Les personnages qui y vivent sont d'ailleurs façonnés par cette nature, entre rusticité et fragilité. C'est sur cette confrontation entre le beau et le mal que repose le film.
Ici, les gens chassent et dépècent des chevreuils dans leur cuisine, ont tous une carabine dans la boîte à gants et carburent au whisky-coca. 

Joe est donc un personnage complexe et il méritait un Nicolas Cage des grands jours, ce qui est heureusement le cas ici. Tout en rage contenue et en colère maîtrisée, il est un gentil que la vie a transformé en méchant. En rencontrant Gary, il fait face à lui-même quelques années auparavant. Il va alors tenter à sa façon de lui donner ce qui lui avait manqué à l'époque.
Face à Cage, on retrouve Tye Sheridan, qu'on avait vu dans Mud et dans Tree of Life. Originaire lui-même du Texas, il se glisse sans problème dans ce rôle. Il confirme par la même occasion un gros potentiel.

Les thématiques de la rédemption et de la transmission sont au coeur de Joe. Ce n'est pas un film gracieux comme pouvait l'être Mud (avec qui vous l'aurez compris, il partage beaucoup de points communs). C'est un film crado comme peut l'être le Texas et Gordon Green ne prend pas de gants avec ses spectateurs.
On peut lui reprocher un certain manichéisme et des clichés du Sud un peu maladroits. Mais le scénario et le rythme sont très maîtrisés, tout comme le jeu des acteurs.

Joe est donc à voir pour se souvenir que Nicolas Cage est un grand acteur. Avant l'horrible série des Ghost Rider  et autres Benjamin Gates, il a reçu un Oscar pour Leaving Las Vegas en 1996, tourné avec De Palma, David Lynch et Coppola (qui est d'ailleurs son oncle)...
Mais Joe permet également de se plonger dans ce Texas poisseux, capable du plus beau comme du plus affreux.

La petite anecdote:
Le beau-père de Gary est joué par Gary Poulter, un sans-abri que le réalisateur a rencontré à Austin. L'acteur non-professionnel est décédé en mars 2013 après être retourné à la rue et sans avoir pu voir la version finale du film.

Note:
4/5

Infos pratiques:
Joe
sorti le 30 avril 2014 en France
réalisateur: David Gordon Green
avec: Nicolas Cage, Tye Sheridan
bande-annonce: http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19542113&cfilm=212468.html 

lundi 5 mai 2014

States of Grace


Le cinéma américain, ce n'est pas (et heureusement) que de grosses productions qui assomment les spectateurs à coup d'effets spéciaux. On tombe parfois sur de petits films indépendants et délicats, comme States of Grace ( Short term 12 en VO).

Grace, c'est la jeune directrice d'une foyer qui accueille des ados en difficulté. Elle parvient avec son équipe à créer un équilibre pour ces jeunes, jusqu'à ce qu'une nouvelle arrivante ne vienne faire remonter des souvenirs qu'elle avait réussi à enfouir jusque là.

Destin Cretton, le réalisateur, a lui-même une expérience d'éducateur dans ce genre de centre. Il en a d'abord tiré un court métrage en 2008 avant de l'adapter en long-métrage et de réaliser la version de 1h30 visible aujourd'hui.
Pas étonnant donc que le film sonne juste, tant dans ses moment d'humour que dans ceux de rage. Les jeunes du film sont sans doute globalement plus polis que leurs modèles "en vrai" mais on sent qu'on s'approche de la réalité: dans leurs relations entre eux, dans leurs douleurs et leurs frayeurs, etc.
Pas de misérabilisme. Ces jeunes ont vécu des histoires graves, certes, mais Cretton les filme sans larmoyer, avec empathie.

States of Grace est un film sensible, qui suggère plus qu'il ne démontre et qui touche avec pudeur. Le sujet est pourtant lourd et pourrait vite tourner à la chronique sociale larmoyante. Mais un équilibre entre humour, réalisme et douceur s'installe.

C'est le premier long métrage de Cretton et on peut reprocher un manque de fermeté dans la mise en scène qui fait que le film dérape dans quelques longueurs. 
Mais le réalisateur a su s'entourer d'acteurs à la hauteur de son histoire. Au milieu de jeunes non professionnels (mais qui incarnent très justement ces ados paumés), une équipe qu'on aura plaisir à revoir. Principalement Brie Larson, 24 ans, aperçue dans la série United States of Tara  et dans le film The Spectacular Now et 21 Jump Street. Elle surfe entre rage retenue, tendresse maladroite et traumatismes enfouis. La Grace du film gère son centre avec ses tripes et c'est aussi comme ça que joue l'actrice.

States of Grace est donc un petit film lumineux. Souvent drôle et attentionné, il balance entre gravité et drôlerie et réussit à trouver le ton juste.

La petite anecdote:
Brie Larson est également... chanteuse. Mais au vu de sa performance, on peut espérer qu'elle favorise sa carrière d'actrice. https://www.youtube.com/watch?v=-bvYRlv7XCw 

Note:
Après quelques remarques, je me lance dans la notation des films dont je fais la critique. En espérant que ce sera lisible. Et si vous n'êtes pas d'accord, il reste la partie "Commentaires"...

Pour States of Grace, ce sera 4/5

Infos utiles:
States of Grace
sorti le 23 avril 2014 en France
réalisateur: Destin Cretton
avec: Brie Larson, John Gallagher Jr
bande-annonce: http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19543893&cfilm=221967.html