jeudi 1 septembre 2016

Jason Bourne


Effet secondaire de la canicule parisienne: je recherche un peu de fraîcheur et me décide à voir Jason Bourne, 5ème film d'une série dont je n'ai pas vu les quatre premiers.

Jason Bourne est toujours poursuivi par les services secrets américains. Une traque autour du monde, course mêlant quête de mémoire, faux semblants et désirs de vengeance.

Matt Damon renfile le costume de l'agent sans mémoire après avoir laissé la place à Jeremy Renner le temps d'un film (The Bourne Legacy). Le réalisateur Paul Greengrass reprend lui aussi du service: c'était la condition que posait Damon pour reprendre le rôle.

Adaptée des romans de Ludlum, la franchise Bourne a connu un grand succès depuis 2002. Elle combine les ingrédients essentiels aux bons films d'espionnage et d'action: intrigue solide, personnage fort et scènes d'action bien ficelées.
Je ne m'étais jamais laissé tenter mais je suis plutôt convaincue après ce Jason Bourne. Il me manque forcément des références aux épisodes précédents mais on rattrape facilement le train en marche. C'est le gros avantage de ces films très codifiés: on s'y repère vite. 

Greengrass sait ce qu'il sait faire: il orchestre savamment les poursuites en voiture et les scènes de combat. Les prises de vue caméra à l'épaule sont toujours aussi instables mais ça ne va pas (pour une fois) jusqu'au mal de mer.
On fait le tour du monde en suivant nos espions qui nous plongent dans un Athènes au bord de l'implosion, une Las Vegas qu'on a plaisir à voir partir en morceaux et un Washington en repère institutionnel.

Les thématiques abordées font échos à des questions très actuelles: limite de la liberté privée via notamment les réseaux sociaux, justification de la raison d'état, etc. Le film ne propose pas de réponse toute faite mais fait de ces problématiques des éléments du décor. 
On garde tout de même une vision bien manichéenne... On parlait de codes?...

Matt Damon rentabilise ses interventions avec seulement 45 répliques pour 2h de film... Il ne fait pas dans la dentelle et va droit au but.
Vincent Cassel est tout aussi peu loquace mais ça évite d'entendre son accent français.
Alicia Vikander (vue dans Royal Affair, Danish Girl...) joue une nouvelle recrue de la CIA, experte en cyber sécurité. Elle oscille entre finesse et action et apporte la touche de féminité nécessaire.
Tommy Lee Jones a quant à lui pris un sacré coup de vieux mais campe un directeur de la CIA old school plutôt crédible. 

Jason Bourne est un pur produit de studio qui tient ses promesses sans pour autant les dépasser. Ça explose, ça remue et ça vous divertit. Contrat rempli.

La petite anecdote:
Paul Greengrass travaille actuellement à l'adaptation au cinéma du chef d'oeuvre d'Orwell 1984

Note:
3.5/5

Infos pratiques:
Jason Bourne
sorti le 10 août 2016 en France
réalisateur: Paul Greengrass
avec: Matt Damon, Alicia Vikander, Tommy Lee Jones, Vincent Cassel

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