vendredi 24 février 2012

J'ai été voir... Sherlock Holmes: Jeu d'Ombres



Sherlock Holmes, Jeu d’Ombres est sorti il y a déjà quelques semaines et je me suis décidée à aller le voir hier après qu’on m’en ait dit beaucoup de bien.
Il s’agit du deuxième Sherlock Holmes réalisé par Guy Ritchie, à qui on doit également Snatch, et l’excellent Arnaques, Crimes et Botanique. On retrouve le casting du premier (que je n’ai pas vu) : Robert Downey Jr en tête et Jude Law qui joue Watson.

L’histoire de ce second opus démarre quelques mois après le premier.
En 1891, Sherlock Holmes est convaincu que le Professeur Moriarty est à l’origine de nombreux actes de terreur qui conduisent l’Europe au bord de la guerre. Il va donc faire son possible pour l’en empêcher…

 La période historique durant laquelle se passe l’histoire permet à Guy Ritchie de se lâcher et d’utiliser une bonne partie de ses 125 millions de $ de budget en décors et costumes. On est plongés dans un univers visuel très marqué, qui se rapproche plus de la BD que de la reconstitution historique.

Une autre partie importante du budget a dû être consacrée aux effets spéciaux. Le réalisateur use (et abuse) de la caméra HD Phantom qui lui permet ces ralentis et accélérations assez caractéristiques. Dans le film, Sherlock a par exemple la capacité de « pré-visualiser » quand il va se battre avec quelqu’un. Pratique…

Ce qui fait le personnage de Sherlock Holmes, c’est la façon dont il réfléchit, comment il déduit de ses observations minutieuses les comportements de ses ennemis (et de ses amis).
Robert Downey Jr s’en donne à cœur joie pour interpréter le détective. Il en fait une sorte de super-héros en jaquette, complètement décalé et joueur.

Dans Sherlock Holmes, Jeu d’Ombres, l’ennemi parfait est incarné par Jared Harris, prouvant encore une fois que les rôles de méchants sont les plus intéressants. Aussi intelligent que Holmes mais clairement machiavélique, le professeur Moriarty est détestable à souhait.

Les seconds rôles sont drôles et bien tenus : Jude Law est british jusqu’au bout de la moustache et on retrouve Noomi Rapace, la Lisbeth Salander de la version suédoise de Millénium. Quant à Stephen Fry, il est le frère pince-sans-rire de Sherlock Holmes.

Sherlock Holmes, Jeu d’Ombres est excessif et ressemble souvent à un show burlesque, ce qui relègue l’intrigue au second rang. Le réalisateur ne s’est pas embarrassé non plus de la vraisemblance historique si on en croit les spécialistes qui ont listé un grand nombre d’anachronismes.
Malgré certaines lourdeurs et longueurs, l’ensemble est drôle et divertissant et le film plutôt original visuellement.

Enfin pour les amateurs de cinéma vivant dans le sud de Paris, sachez que les salles du Montparnos ont été rénovées et je vous conseille vivement d'aller essayer les fauteuils inclinables (!) super confortables.

La petite anecdote
Le choix de l’actrice pour jouer la gitane Sim a été long. Avant de choisir Noomi Rapace, les actrices Sophie Marceau, Audrey Tautou, Pénélope Cruz, Juliette Binoche, Virginie Ledoyen, Eva Green, Marion Cotillard et Cécile de France ont été considérées pour le rôle.

Infos pratiques
Sherlock Holmes, Jeu d’Ombres
Sorti le 25 janvier 2012 en France
Réalisateur : Guy Ritchie
Avec: Robert Downey Jr., Jude Law, Noomi Rapace, Jared Harris

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