jeudi 8 novembre 2012

J'ai été voir... Frankenweenie


Cette année, Halloween était un mercredi.
Ça tombait bien pour Tim Burton qui a pu sortir Frankenweenie le jour même et profiter ainsi de l'atmosphère "monstres et morts-vivants" (et des vacances de la Toussaint).

Les fans inconditionnels du réalisateur (ainsi que les personnages ayant visité l'expo qui lui était consacrée début 2012 à la Cinémathèque à Paris) savent que Frankenweenie est l'un des premiers courts métrages qu'il a réalisé en 1984 et qui lui a valu d'être viré de chez Disney.
28 ans plus tard, la boucle est bouclée puisque c'est Disney qui produit ce remake en version longue. Toujours en noir et blanc, c'est cette fois en animation image par image que Burton réinterprète à sa façon le mythe de Frankenstein.


Frankenweenie raconte l'histoire de Vincent, jeune garçon solitaire qui va ressusciter son chien  Sparky, décédé brutalement.


On retrouve dans ce film le meilleur de Tim Burton.
Dans la thématique tout d'abord: la mort, les monstres, la différence, l'enfance.
Visuellement également, pas de doute possible. Les personnages de Frankenweenie ont forcément un lien de parenté avec ceux des Noces Funèbres ou de Beetlejuice
Le décor également: New Holland, petite ville américaine proprette et bien pensante rappelle celle dans laquelle vit Edward aux Mains d'Argent.

On plonge donc avec plaisir dans cet "univers Burton" si reconnaissable, entre humour macabre, héros décalés et poésie bancale.

Frankenweenie est un film plein de références. Burton renvoie non seulement à ce court métrage qu'il peaufine, aux autres films qu'il a réalisé depuis mais également à des films d'épouvante auxquels il rend hommage. Godzilla, La Fiancée de Frankenstein, il multiplie les clins d'oeil et on se prend au jeu.

La galerie de personnages qui peuple Frankenweenie est très bien trouvée. Tous les enfants sont attachants, biscornus et inquiétants à souhait. Avec un gros coup de coeur pour la propriétaire du chat, tout simplement géniale.
L'humour sombre plaira aussi bien aux parents qu'aux enfants (de plus de 10 ans quand même, sous peine de cauchemars)

Pour finir, le film est beau. La 3D donne de la transparence au noir et blanc et permet à Burton de jouer encore plus sur les ombres. Il arrive même à donner un coté rétro à la 3D, comme dans ces séries B des années 60 qu'il fallait regarder avec des lunettes en carton aux verres rouge et vert.

J'avais été très déçue par Dark Shadows, n'y retrouvant pas la magie bizarre que j'attends chez Tim Burton. Elle est ici au rendez-vous.

Certes, ce n'est pas une création originale puisqu'il reprend un de ses films précédents. Les détracteurs se demanderont donc si le réalisateur est encore capable des coups de génie qui ont fait sa marque de fabrique au début des années 90. Ce que Frankenweenie confirme, c'est que si on le laisse jouer selon ses propres règles, Tim Burton est bien un artiste à part.

La petite anecdote:
Plutôt qu'une anecdote sur le film, un lien vers un site qui revisite les affiches des grands classiques du cinéma, version minimaliste:  http://www.worth1000.com/contests/25589/minimalist-movie-posters

Infos pratiques:
Frankenweenie
sorti le 31 octobre 2012 en France
réalisateur: Tim Burton
avec (les voix de): Winona Ryder, Charlie Tahan, Martin Landau
bande-annonce: http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19361629&cfilm=132661.html

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