samedi 31 décembre 2016

Rogue One: A Star Wars Story


Star Wars? Déjà l'épisode 8? pas tout à fait...
Difficile de ne pas perdre le fil dans la continuité de la saga. Rogue One: A Star Wars Story est, comme son nom l'indique, un spin-off et se situe chronologiquement entre les épisodes 3 et 4. Il y a tout à fait sa place.

Face à l'Empire, la Rebellion cherche à s'emparer des plans de l'Etoile Noire. 

L'intrigue de Rogue One est résumée en 2 lignes qui défilent au début de l'Episode 4 Un Nouvel Espoir (sorti en 1977, c'était le 1er de la saga. Vous suivez toujours?) "Les forces rebelles se sont emparées des plans de l'Etoile Noire". Comment ont-ils réussi? c'est toute l'intrigue de ce film.
Pas de Luke Skywalker, pas de Yoda à l'horizon, peu de sabre laser mais un Dark Vador en pleine forme.

Impossible aujourd'hui de faire un nouveau Star Wars sans y inclure de nombreuses références. Et les fans sont tellement pointilleux avec leur univers qu'il semble impossible de ne pas les décevoir. L'épisode XVI, Le Réveil de la Force sorti en 2015 souffrait ainsi de cette contrainte, comme si l'héritage pesait lourd sur ses épaules. 
La solution vient peut-être des spin-offs autonomes qui sont prévus autour de l'histoire principale. Rogue One est le premier alors qu'une série autour du personnage de Han Solo est en préparation. Ce film permet de compléter l'histoire mais il fonctionne également seul. 
Je ne le conseillerais cependant pas à quelqu'un n'ayant jamais vu les autres films ou n'appréciant pas l'univers. Pour les autres, ils risquent bien de se régaler.

Le réalisateur Gareth Edward (Godzilla) a pris le parti de faire un film de guerre, plus sombre et plus violent que ses prédécesseurs. Il a même été assorti d'un avertissement pour les moins de 13 ans aux USA. 
Peu de mentions de la Force et de la mythologie Jedi, beaucoup de combats de vaisseaux et de poursuites intergalactiques, voilà la recette choisie pour ce Rogue One
Le spectacle est au rendez-vous de cette superproduction.

Un peu long à se mettre en place et laissant peu de place à l'exploration des personnages (faisant de toute façon partie d'un commando suicide, on a pas vraiment le temps de les pleurer), on se délecte cependant de l'humour, distillé ici via le droïde K2SO) et on retrouve les composantes de l'ADN Star Wars.

Tout comme dans Le Réveil de la Force, le personnage principal est féminin. Felicity Jones est plus charismatique que Daisy Ridley et elle incarne avec autorité Jyn Erso.
Le reste du casting est évidemment 5 étoiles. Ben Mendelsohn, découvert dans l'excellent Animal Kingdom , enfile la cape du méchant. Alors que Mads Mikkelsen continue de prouver qu'il est à l'aise dans tous les genres de films.
Forest Whitaker donne quant à lui corps à Saw Gerrera, un personnage qui avait été créé dans le dessin animé Clone Wars. 
Certains acteurs vont jusqu'à ressusciter puisque Peter Cushing, décédé en 1994, reprend son rôle de Tarkin grâce aux images de synthèse. Le résultat est plus ou moins heureux mais on s'y retrouve.

On peut être confus par cette nouvelle aventure qui doit trouver sa place dans une narration déjà touffue. J'ai trouvé l'exercice réussi notamment grâce à certaines scènes bluffantes visuellement.

Un "épisode 3,5" qui occupera les fans et ravira les studios Disney qui ont racheté la franchise en 2012 et qui comptent bien la rentabiliser. En attendant l'Episode XIV, prévu pour la fin 2017.

La petite anecdote:
Suite au décès de Kenny Baker qui interprétait depuis les années 70 le robot R2-D2, seul Anthony Daniels, qui joue le droïde C3PO, apparaît dans tous les longs métrages de la saga.

Note:
4/5

Infos utiles
Rogue One: A Star Wars Story
sorti le 14 décembre 2016 en France
réalisateur: Gareth Edwards
avec: Felicity Jones, Diego Luna, Ben Mendelsohn, Mads Mikkelsen; Forest Whitaker

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