mardi 19 janvier 2016

The Big Short: le casse du siècle


Annoncé comme un Ocean's Eleven à Wall Street et avec un casting royal (indice: les noms des acteurs sont écrits plus gros que le titre du film sur l'affiche), The Big Short avait de quoi séduire sur le papier.

En 2005, quelques outsiders de la finance voient ce que le reste du monde refusait d'admettre: le système financier américain était pourri. Ils décident alors de parier contre les banques.

Adapté du roman de Michael Lewis The Big Short: Inside the Doomsday Machine, ce film a une volonté de vulgarisation des mécanismes financiers ayant mené à la crise de 2008. Celle-ci a eu des répercussions mondiales et pourtant, on a bien du mal à comprendre d'où c'est parti. "C'est à cause des subprimes", et vous, vous savez ce que c'est que les subprimes?
Le réalisateur Adam McKay, abonné jusqu'ici aux comédies (dont le loufoque Ricky Bobby, Roi du Circuit) décide donc de nous expliquer ce qui a provoqué cette crise.

Il adopte un montage très rythmé, des images d'archives, des prises de vue caméra à l'épaule et même des apartés pour clarifier quand ça devient vraiment technique. 
Sauf que mettre Margot Robbie (Le Loup de Wall Street) dans un bain moussant ne m'aide pas vraiment à comprendre le marché obligataire...
J'ai bien saisi que les banques étaient véreuses et que l'appât du gain a mené à la création d'une bulle. J'ai aussi compris que tout un environnement se protégeait mutuellement: banques, agences de notations, journalistes, etc. Mais je ne suis toujours pas capable d'expliquer ce qu'est un subprime...

Le très bon Margin Call évoluait dans le même cadre sans chercher à rentrer dans les détails techniques et parvenait à nous raconter une atmosphère. The Big Short nous perd dans des détails. 
L'humour savamment distillé vient heureusement nous sortir du ron-ron des tutoriels.

Le casting 4 étoiles s'en donne à cœur joie. 
Christian Bale (nominé aux Oscars pour ce rôle) en geek complètement perché en fait trop. 
Ryan Gosling en moumoute et faux bronzage s'amuse et ça se voit.
Steve Carell continue sur sa lancée de rôles sérieux (Foxcatcher par exemple), voulant sans doute changer son image comique. 
Brad Pitt a un rôle décalé, qui sert de repère moral dans cette frénésie décorelée de la réalité économique.

Adam McKay parvient à véhiculer son message: on ressort de The Big Short convaincus que le système est pourri de l'intérieur et que les erreurs du passé n'ont pas du tout servi de leçon. La volonté d'indigner est noble mais il est difficile de s'énerver quand on a été noyé sous les explications financières trop techniques.
Dommage...

La petite anecdote:
Si Wikipédia peut vous aider à y voir plus clair... https://fr.wikipedia.org/wiki/Subprime

Note:
2.5/5

Infos pratiques:
The Big Short: le casse du siècle
réalisateur: Adam McKay
avec: Steve Carell, Ryan Gosling, Christian Bale, Brad Pitt



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