mardi 14 mai 2013

J'ai été voir... Trance

L'affiche française...

et l'affiche originale parce que je la trouve beaucoup plus belle et plus proche de l'esprit du film...



Après avoir orchestré la cérémonie d'ouverture de Jeux Olympiques de Londres, le réalisateur Danny Boyle (Trainspotting, La Plage, Petits Meurtres entre amis, Slumdog Millionnaire, 127 heures) revient à ses premières amours, le thriller, et nous fait découvrir le pouvoir de l'hypnose.

Simon travaille pour un commissaire priseur et aide un gang à voler un tableau de Goya lors d'une vente aux enchères. Dans le feu de l'action, il reçoit un coup sur la tête et oublie où il a caché la toile. Il fait alors appel à une hypnotiseuse pour tenter de retrouver son souvenir.

Trance est un labyrinthe, ou plutôt une visite d'un labyrinthe après avoir pris de l'extasy. Le réalisateur nous perd entre les scènes réelles, les souvenirs et les "transes" sous hypnose. Et le rythme du film est très soutenu, ce qui empêche le spectateur de prendre le temps de se demander ce qui se passe vraiment. 
C'est ce qui fait la force et la faiblesse de Trance. Plutôt que de suggérer, à la manière d'un Inception, et de laisser l'imagination et l'interprétation personnelle prendre le dessus, Boyle nous secoue dans tous les sens et on se retrouve un peu désorienté. Mais si on aime les histoires tordues et qu'on accepte de ne pas tout comprendre, on passe alors un bon moment.

Danny Boyle a le sens du rythme. La BO de Trance a été concoctée par Rick Smith, qui avait déjà travaillé sur celle de  Trainspotting, devenue culte (cliquez ici et vous plongez dans les années 90). La musique participe ici à l'ambiance hypnotique du film.
Sa durée relativement courte (1h35) fait également en sorte qu'on ne reprenne son souffle qu'une fois lancé le générique de fin.

Trance est un film furieux, qui aborde avec peu de subtilité des sensations intenses: sexe, violence, douleur physique. Boyle ne prend pas de gants et ces images s'enchaînent pour créer une atmosphère prenante.

Le scénario de Trance s'articule autour d'un trio et c'est pour moi la réussite du film. Les rôles des ces trois personnages se mêlent et on ne sait jamais à qui appartient l'histoire.
James McAvoy (X-Men, Le Dernier Roi d'Ecosse) est impliqué et très convaincant. Son accent écossais n'enlève rien à son charme... Rosario Dawson (Sin City, Boulevard de la Mort, La 25ème Heure) est Elizabeth, le pivot féminin du trio et elle assume le symbole de la féminité sans fard. Enfin, Vincent Cassel (La HaineIrréversible, Black Swan) prête sa gueule cassée à Franck, le chef de gang dangereux et sombre.

On pourra reprocher à Trance un trop-plein d'effets visuels et de twists scénaristiques. Pour ma part, j'ai trouvé l'image léchée et l'intrigue menée tambour battant m'a plu. 
Si on devait se prêter au jeu des comparaisons, c'est la rencontre de Eternal Sunshine of the Spotless Mind avec un clip d'électro.

La petite anecdote:
Pour en savoir plus sur les pouvoirs de l'hypnose, c'est là: https://fr.wikipedia.org/wiki/Hypnose
et pour les parisiens qui voudraient tenter l'expérience... c'est là: http://www.hypnose-a-paris.fr/

Infos pratiques:
Trance
sorti le 8 mai 2013 en France
réalisateur: Danny Boyle
avec: James McAvoy, Rosario Dawson, Vincent Cassel
bance-annonce: http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19484853&cfilm=193485.html

1 commentaire:

  1. J'ai trouvé le film très sympa et mon frère aussi.
    Film hyper dynamique où on ne s'ennuie pas une seule seconde.
    Rosario Dawson est superbe et le trio d'acteur en effet très bon.

    On se perd un peu parfois dans les différents niveaux (hypnose ou non) mais c'est beaucoup moins tordu qu'Inception (je n'ai pas trop aimé Inception, je dois le préciser).

    A recommander à tous les + de 16 ans (sexe et violence un peu gratuits parfois) et à tous ceux qui sont intrigués par l'hypnose.

    (Attention Flora, lien "page jaune" qui n'est pas exactement ce que tu veux montrer)

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