lundi 8 octobre 2012

J'ai été voir... Diana Vreeland, The Eye Has To Travel


Et si on se penchait sur la vraie vie pour une fois, plutôt que sur de la fiction?...

Diana Vreeland, The Eye Has to Travel est un documentaire mais le personnage dont il relate la vie est tellement excentrique qu'on a parfois du mal à garder en tête qu'elle a vraiment existé.

Diana Vreeland a été l'impératrice de la mode pendant 55 ans. Née au début du siècle, elle a été rédactrice du Harper's Bazaar dans les années 40-50 puis elle a dirigé et ré-inventé Vogue dans les années 60-70. A la fin de sa carrière, elle a relancé l'Institut du Costume du Metropolitan Museum of Art de New York.

Le film retrace la vie et la carrière de celle dont la devise était "N'ennuyez jamais!".

Au travers de cette histoire, c'est le XXème siècle qu'on découvre. De la Belle Époque à Paris au Swinging London des années 60 en passant par les Années Folles, Vreeland a toujours su capter l'essence des époques qu'elle vivait.

Tous les témoins conviés à raconter leurs souvenirs (grands créateurs, mannequins, actrices, photographes, assistantes...) sont d'accord: il s'agissait d'une femme extra-ordinaire.
Pas très belle, elle accordait une place centrale au style (qui ne passe, d'après elle, pas par les vêtements). Visionnaire, elle a senti et façonné l'influence de la mode, la place des célébrités. Elle a découvert Lauren Bacall, conseillé Jackie Kennedy, lancé la carrière de nombreux photographes de mode, publié la première photo de Mick Jagger.
Pour Richard Avedon, c'est tout simplement elle qui a "inventé le métier de fashion editor".

Tyrannique, mythomane, froide avec ses enfants, intransigeante, Mrs V. avait aussi des côtés sombres mais ils sont à peine abordés, comme si ce n'était pas le lieu d'en parler.

Les témoignages sont donc exclusivement admiratifs et enthousiastes. Tout comme les extraits de l'impératrice elle-même qui s'exclame sans cesse que tout est "Maaaaaahrvelous!..." Un peu fatiguant à la longue...

Le résultat est assez hétérogène, entre extraits d'interviews, morceaux de films, textes, animations, témoignages. C'était peut-être nécessaire pour rendre compte de l'énergie et de la créativité de cette femme.

Diana Vreeland, The Eye Has to Travel vaut donc plus pour son personnage fascinant et les époques qu'elle traverse que pour sa forme finalement sans grande originalité.

La petite anecdote:
"Une robe, ça ne sert à rien. C'est la vie que vous allez mener dans cette robe qui importe"

Infos pratiques:
Diana Vreeland, The Eye Has to Travel
sorti le 3 octobre 2012 en France
réalisatrice: Lisa Immordino Vreeland
avec: Diana Vreeland
bande-annonce: http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19401921&cfilm=196348.html



1 commentaire:

  1. Pour moi, ce type de film est réussi lorsque la forme se fait oublier et qu'on ne retient que le caractère exceptionnel du personnage dont il est question.
    Ton article me donne bien envie de voir le film ; j'attendrai juin 2013 :-)
    Makay

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